© Annick Goerens
La course à la Maison Blanche pourrait ne plus en être une. Dans l'État charnière du Nevada, Donald Trump est actuellement en tête.
Kamala Harris mise donc sur la très importante communauté des Latinos. "Oui, on peut". C'est la version espagnole du slogan de campagne de l'ancien président Barack Obama "Yes we can". Et pour les gens présents jeudi soir à l’Amphithéâtre de Las Vegas, c’était clair.
Il faut que Kamala Harris soit élue, une fois de plus Donald Trump, ce serait impensable : "Mon Amérique a disparu. Elle a disparu lorsque Donald Trump a été élu pour la première fois."
"Je suis fatigué de la haine. Il est temps de faire preuve de compassion et d'empathie. Je n'aime pas cette polarisation. J'en ai tellement marre."
"Elle croit aux droits des femmes et elle veut rassembler le pays et non le diviser. Ce n'est pas une question de parti. C'est une question de pays."






























Dans le Nevada, selon les sondages, environ 40% des électeurs ne sont ni inscrits comme républicains ni comme démocrates. Si l'on sait en plus qu'environ un tiers des habitants du Nevada sont d'origine latino-américaine, on comprend pourquoi la célèbre chanteuse, actrice et artiste latino Jennifer Lopez a accompagné Kamala Harris jeudi.
"Bonjour à tous. Buenas noches Las Vegas. Vous savez que je ne suis pas une étrangère ici à Las Vegas. J'ai souvent été sur scène ici. Mais c'est la scène la plus importante sur laquelle je suis jamais montée. [...] Je suis une femme américaine. Je suis la fille de Guadalupe Rodrigues et de David Lopez. Ce sont des gens fiers de Porto Rico. Et oui, je suis née ici et nous sommes américains".
Outre les Latinos, il existe également de nombreuses communautés autochtones au Nevada. Kamala Harris fait donc, dès le début de son apparition, la promesse aux Amérindiens de défendre leurs droits si elle est élue présidente des Etats-Unis.
Bien sûr, elle n'omet pas de parler "du" sujet sur lequel la démocrate a bâti presque toute sa campagne électorale : le droit à l’avortement.
"Nous ne ferons pas marche arrière. Nous ne ferons pas marche arrière. Parce que nous luttons pour l’avenir et pour la liberté. La liberté fondamentale d’une femme de pouvoir décider de ce qu’elle fait de son corps. Et ce n’est pas le gouvernement qui lui dit quoi faire", scande Kamala Harris.
Elle a également commenté la déclaration de Donald Trump mercredi : "L'un d'entre vous a-t-il entendu ce qu'il a dit hier ? Il a dit - et je veux dire... vraiment... il a dit qu'il ferait ce qu'il voulait, que les femmes le veuillent maintenant ou non."
Lors des deux dernières élections présidentielles, l’État du Nevada a voté républicain. L'avenir nous dira si cette performance a apporté quelque chose pour changer cette donne.
© Annick Goerens