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Le gouvernement retrouve les syndicats et le patronat ce mercredi 3 septembre pour un 3e volet de négociations sur les réformes sociales qui agitent le pays : les retraites, les heures d'ouverture des commerces et le travail du dimanche.
Ils se sont quittés sur une note positive cet été, et tenteront de préserver cette entente. Le gouvernement reçoit les syndicats et le patronat ce mercredi pour reprendre les négociations entamées en juillet.
Si les vacances ont calmé la situation, et ont (au moins temporairement) fait oublier la grande manifestation du 28 juin, les syndicats sont à la fois confiants et vigilants.
Tout en étant optimiste sur les chances de "conclure les débats", les syndicats ont rappelé lundi qu'ils n'étaient pas naïfs. Ils attendent un accord écrit pour formaliser le deal espéré entre les partenaires sociaux. Le gouvernement et les patrons, en perte d'influence, sont eux moins catégoriques et estiment ne pas devoir évaluer chaque point en détail. D'ailleurs, à cette heure, aucun des protagonistes impliqués ne se risque à annoncer qu'un accord formel sera trouvé dès ce mercredi.
Commerces, retraites...
Les enjeux sont de taille : en manifestant avec succès fin juin, les syndicats ont rééquilibré le rapport de force et montré que le gouvernement s'engageait sur une voie très impopulaire avec ses réformes. Un coup de force suffisamment bien mené pour ouvrir la porte à un allègement des mesures souhaitées.
En juillet,RTL apprenait que le projet d'ouverture des commerces pourrait plus limité (jusque 20h, et plus tard si une convention collective le permet). Idem pour le travail dominical, qui serait encadré en convention collective et non plus par la loi, comme le gouvernement l'avait initialement prévu.
Reste la réforme des retraites, pièce de résistance de ce copieux menu. La réforme a été le moteur du mouvement de contestation du 28 juin, et reste dans toutes les têtes. Le plan initial présenté par Luc Frieden, à savoir d'allonger progressivement la carrière des travailleurs de 40 à 45 ans, pourrait être abandonné au profit d'une mesure plus modeste (moins d'un an) et davantage centrée sur les départs anticipés. Une hausse des cotisations (de 24% à 25,5%) est également envisagée pour financer le système des retraites, qui est annoncé déficitaire dès l'année 2026.
Des options plutôt court-termistes et probablement insuffisantes alors que même la proposition de Luc Frieden - travailler cinq ans de plus - ne suffira pas à financer le système durablement. Le gouvernement va-t-il trouver d'autres pistes de financement ? Premier élément de réponse au terme de cette journée de négociations.