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Travail du dimanche, horaires d'ouverture des commerces et réformes de retraite... Deux jours avant une nouvelle ronde de discussions tripartites Patrick Dury, président du LCGB, était l'invité de la rédaction de RTL ce lundi.
Le front syndical commun OGBL-LCGB est "déterminé" à participer à la troisième table ronde sociale ce mercredi afin de trouver un accord et d'obtenir des résultats. Et dans le but de "conclure les débats", a déclaré Patrick Dury, sur RTL Radio ce lundi. Le président du LCGB se montre optimiste car, à ses yeux, "l'attaque du gouvernement contre le modèle social" a été stoppée par la grande manifestation du 28 juin et les efforts des syndicats.
Après les deux premiers rendez-vous organisés en juillet, les projets du gouvernement visant à diluer les conventions collectives ont été abandonnés. Lors du second tour, le 14 juillet, selon nos informations, la proposition d'étendre le travail dominical et les horaires d'ouverture dans le commerce a été diluée, tout comme l'idée d'étendre fortement la durée de cotisation pour les salariés.
"Les pistes et réflexions de principe mises sur la table le 14 juillet laissent fortement penser que nous parviendrons à un accord avec le gouvernement" estime Patrick Dury.

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Après avoir été frontalement opposés durant les mois précédents, lors du débat sur la réforme des retraites, et sur les changements souhaités par le gouvernement pour les commerces, syndicats et patronat doivent désormais "tourner la page et avancer". En gardant en tête que la réforme des pensions n'apportera pas de "solution miracle" et nécessitera peut-être de nouvelles adaptations d'ici cinq ou dix ans.
À ce stade, l'augmentation progressive de la durée de cotisation à 45 ans est abandonnée, assure Patrick Dury. Des modifications sont toutefois attendues sur l'âge de départ anticipé.
Les syndicats ne s’opposent pas non plus au travail dominical, mais exigent que cela passe par des conventions collectives. "Notre but n’est pas de bloquer, mais de contribuer à façonner des conditions de travail décentes et de préserver une vie digne", conclut Patrick Dury.
Ne pas repartir de zéro

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Pour Nora Back, présidente de l'OGBL, difficile à ce stade d'estimer quelle tournure prendront les négociations de mercredi. "C’est toujours difficile à prévoir, car vous savez combien de temps nous y avons déjà passé, jusque tard dans la nuit, sans qu’il n’en ressorte grand-chose."
La cheffe de file du premier syndicat luxembourgeois estime qu'il reste "des questions à clarifier" mais dit espérer une issue "positive". Qui se caractériserait par un accord écrit : "Nous ne faisons pas tout cela pour rien, pour ensuite nous séparer en disant que chacun fait comme il veut. Les réunions de juillet s’étaient d’ailleurs terminées de manière positive. Nous avions déjà bien avancé. Nous partons donc du principe que nous pourrons reprendre à partir de là."
Le Premier ministre Luc Frieden et le président de l'UEL Michel Reckinger estiment eux qu'un accord écrit n'est pas indispensable, tout comme ils ne souhaitent pas devoir s'entendre sur chaque point de discussions.