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Les entreprises luxembourgeoises ont retrouvé la confiance, mais pas encore au même niveau qu'avant 2020, c'est-à-dire avant la pandémie de Covid-19, selon la 13e édition du Baromètre de l'Economie de la Chambre du Commerce.
580 entreprises de plus de six salariés ont participé à cette enquête de la Chambre de Commerce en avril et en mai 2025.
Le contexte international incertain, avec la guerre en Ukraine, le conflit au Proche-Orient et la guerre commerciale "erratique" du Président américain Donald Trump, pèse sur la confiance des entreprises. Les prévisions économiques ne sont pas bonnes pour l'Union européenne et au Luxembourg, la Chambre de Commerce regrette les performances d'antan: avec 1% de croissance en 2025 et éventuellement 2% en 2026, on en reste loin.
Le directeur de la Chambre de commerce, Carlo Thelen, a notamment cité la surréglementation, les prix élevés de l'énergie et la lourdeur des procédures administratives comme principales causes de la situation économique actuelle.
"Droit à l'erreur" et "once-only"
C'est pourquoi Carlo Thelen a une nouvelle fois appelé à des réformes structurelles. Des réformes qui pourraient booster la rentabilité dans un "pays pas bon marché" tel que le Luxembourg. Concernant l'Intelligence artificielle, la Chambre de Commerce considère que le Luxembourg est sur la bonne voie, de même qu'en matière de services financiers. En revanche, Carlo Thelen voit encore un fort potentiel de progression en ce qui concerne la simplification administrative.
Stéphanie Damgé, responsable de l'entreprenariat à la Chambre de commerce, a cité un certain nombre de souhaits exprimés par les entreprises dans l'enquête: davantage d'informations et de démarches centralisées, le principe du "once only", c'est-à-dire qu'il suffise de fournir une seule fois une même information ou un même document, mais aussi le droit à l'erreur dans une procédure sans être sanctionné.
La Chambre de Commerce avait déjà transmis certaines de ces idées au ministère de l'Economie en novembre et elle souhaite "les suivre de près". Certaines mesures pourraient être rapidement et facilement mises en oeuvre, ce qui a déjà été en partie réalisé. D'autres devraient suivre la voie législative, ce qui prend plus de temps. Carlo Thelen a prévenu mardi: "ne rien faire coûtera cher".