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La présidente de l'OGBL a déclaré devant la presse que "le dialogue social n'a jamais autant été piétiné que par Luc Frieden".
En réponse à cette situation, les deux principaux syndicats du pays, l'OGBL et le LCGB ont décidé de ne plus participer à aucune table ronde sociale, aucun comité permanent du travail et de l'emploi jusqu'à nouvel ordre. Ils ne voteront plus non plus lors de conseils économique et social et ne participeront plus aux échanges avec la ministre de la Sécurité sociale.
Les discussions autour des pensions s'ajoutent désormais à celles sur les conventions collectives. L'OGBL et le LCGB qualifient les pistes énoncées pour la réforme des pensions d'"inacceptables". "Aucun Premier ministre avant Luc Frieden n'avait autant piétiné le dialogue social", a déclaré la présidente de l'OGBL Nora Back.
Selon les syndicats, le discours sur l'état de la Nation était un "message catastrophique" pour les personnes qui travaillent. "Les jeunes ont été principalement impactés, aucune augmentation de la pension minimale n'a été annoncée, le salarié est pénalisé et rien n'est entrepris dans les entreprises", dénoncent les responsables des deux syndicats.
Ils regrettent aussi que la consultation publique ressemble à un "théâtre de village", comme le souligne Patrick Dury, président du LCGB. "La prolongation des années de cotisation n'a aucun lien avec les résultats du 'Schwätz mat' ou avec les propositions des syndicats. C'est réellement la fin du dialogue social. Le Premier ministre a encore refusé une tripartite ce jeudi. Il se moque de l'OGBL et du LCGB, sa politique est asociale et injuste", a décrit Patrick Dury.
Justement, Luc Frieden devrait recevoir prochainement une lettre avec l'annonce du retrait des syndicats des négociations. "Aussi longtemps qu'il faudra attendre qu'une tripartite soit organisée afin de discuter des différents sujets", concluent les responsables syndicaux.