Mardi, deux pétitions portant sur le même sujet mais représentant des avis complètement opposés, ont fait l'objet d'un débat à la Chambre des députés.

Les thématiques LGBTQ+ doivent-elles être abordées dans l'éducation des mineurs? Tel fut le sujet de deux débats mardi matin à la Chambre des députés.

L'une des pétitions demande que les thématiques LGBTQI+ ne soient pas abordées dans les écoles ou plutôt à partir d'un certain âge seulement. La seconde souhaite que ces thématiques y soient davantage traitées. Il est rare d'avoir deux débats sur un même sujet, ce qui explique la forme un peu différente des débats cette fois. Les deux pétitionnaires ont présenté successivement leurs revendications et ce n'est qu'ensuite que le gouvernement s'est exprimé.

En ce qui concerne le contenu des débats, il a d'abord été question du rôle de l'éducation. Pour les défenseurs de la pétition souhaitant exclure les thématiques LGBTQI+ de l'école, il appartient aux parents de décider si leurs enfants seront confrontés à ces thématiques et si oui, à quel âge. Ce n'est donc pas à l'école de décider et rien ne doit être imposé, estime Steve Schmitz.

"Les parents doivent apprendre l'amour, l'empathie et le respect aux enfants. Ce n'est pas le rôle des écoles. Les écoles sont là pour apporter quelque chose aux enfants, pour qu'ils puissent apprendre un métier plus tard, trouver une place, trouver un emploi, mais pas là pour leur inculquer de telles thématiques."

La deuxième pétition est d'un avis diamétralement opposé et demande que ces thématiques soient abordées dans les écoles. C'est une réalité dans notre société et de notre société, indique Marc Gerges:

"Chaque être humain a certainement ses propres valeurs et il doit en avoir, et il peut les transmettre à sa famille, il peut les partager. Mais notre société repose sur le fait que, fonctionne parce que, nous partageons certaines valeurs différentes, qui sont fondamentales. C'est le respect, l'égalité, pas la discrimination, bref tout ce qui permet une coexistence pacifique."

Les discussions ont également porté sur l'âge à partir duquel ces thématiques peuvent être abordées et doivent l'être.
Une position relativement claire se dégage aussi des réactions des responsables politiques.

Le ministre de l'Éducation, Claude Meisch, a parlé d'arguments en partie erronés ou d'arguments non-fondés et a souligné que la diversité sexuelle appartient clairement à l'école et qu'elle est une réalité sociale qui ne peut être laissée aux seules familles.

Il a finalement été retenu que les commissions parlementaires s'occuperont bientôt de manière plus approfondie des programmes scolaires et que les représentants des parents doivent également être davantage associés aux discussions, afin d'apaiser diverses craintes de la population.

Après les débats, les pétitionnaires ont continué à discuter ensemble et à échanger un long moment.