Ricardo Marques, député CSV d'origine portugaise qui vient de succéder à Max Hengel au parlement, est revenu sur plusieurs sujets politiques dans une interview accordée ce jeudi matin à RTL.

L'invité de RTL a posé une question toute simple au micro ce jeudi: "Pourquoi ne pas demander à tous les résidents ce qu'ils pensent du droit de vote des étrangers, par exemple en organisant un référendum qui serait aussi accessible aux personnes qui n'ont pas le droit de vote au Luxembourg ?" Le psychologue de 31 ans originaire d'Echternach est d'avis que près de dix ans après le dernier referendum, il serait temps de faire le bilan.

En 2015, 80% des votants avaient pourtant clairement plébiscité le "non" concernant l'ouverture du vote aux étrangers. "À l'époque, j'aurais clairement répondu oui, car il ne faut pas l'oublier, 50% des résidents décident pour les autres 50%. Je pense qu'il faudrait oser poser la question à tout le monde, car notre société est en évolution permanente et un référendum est un bon outil pour prendre le pouls", relate Ricardo Marques.

Ayant des origines portugaises, il a toujours vécu les "obstacles" sur son parcours comme des défis tout en gardant la tête haute.

Le nouveau député du CSV s'estime heureux de pouvoir se concentrer sur les dossier comme la santé, la sécurité sociale, la famille ou encore le logement: "cela répond à votre question de savoir si j'appartiens plutôt au côté libéral ou social du parti", ironise le député.

Concernant les disputes, ou plutôt les "discussions", comme le Premier ministre préfère les nommer, entre le ministre du Travail Georges Mischo (CSV) et les syndicats, il s'agit "effectivement d'une situation tendue, mais je suis content que les syndicats soient à nouveau reçus par le ministre la semaine prochaine. Le ministre doit être conscient du travail important qui découle du dialogue social, c'est la seule solution pour venir à bout de la problématique des conventions collectives".

Enfin, en ce qui concerne les discussions sur les retraites, Ricardo Marques est d'avis qu'il s'agit d'une "décision courageuse" de la part de sa collègue de parti, la ministre de la Sécurité sociale Martine Deprez.

Mais faut-il juste discuter du régime général, donc du secteur du privé, ou faut-il justement inclure la fonction publique dans ces discussions ? Le député répond que "lorsque l'on parle des pensions, il faut le faire de manière globale et unie. Il est aussi important d'avoir des jeunes autour de la table afin de leur expliquer les enjeux de ces discussions pour l'avenir de tout un chacun".