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Actuellement, près de 280 médicaments sont "en pénurie ou en tension d’approvisionnement" au Luxembourg.
Cette précision est apportée par la ministre de la Santé et de la Sécurité sociale en réponse à une question parlementaire des députés DP Carole Hartmann et André Bauler. Martine Deprez souligne que ces pénuries de médicaments existent depuis une dizaine d'années dans toute l'Union européenne.
Afin de minimiser l'impact de ces pénuries sur les patients, la Division de la pharmacie et des médicaments a mis en place des mécanismes de gestion au Luxembourg. De plus, les producteurs pharmaceutiques étant légalement obligés de signaler toute rupture de stock potentielle d'un produit deux mois au préalable, de véritables pénuries graves ou prolongées qui auraient un impact considérable sur les patients, ont pu être évitées jusqu'à présent. Toutefois, la ministre ne cache pas que de plus en plus de médicaments essentiels ne sont pas livrés dans les pharmacies.
Depuis un an, il existe aussi une liste officielle de l'UE de 200 "médicaments critiques" qui sont utilisés dans le cas de maladies graves et qui ne peuvent être facilement remplacés par un autre. A ce jour, les hôpitaux luxembourgeois n'ont toutefois pas encore été en mesure de constituer des stocks de sécurité de ces substances critiques.
La ministre de la Santé précise cependant dans sa réponse que "la création de la Centrale nationale d’achats et de logistique (CNAL) devrait contribuer à mieux encadrer la gestion de stocks de sécurité de médicaments critiques et d'équipements médicaux pour les hôpitaux, garantissant ainsi une meilleure préparation face à une éventuelle crise sanitaire ou rupture d’approvisionnement critique."