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L'Union Luxembourgeoise des Consommateurs a réagi mardi à la hausse significative du tarif de la collecte des déchets par le SIDEC. Une démarche jugée comme "totalement disproportionnée et inacceptable".
Le Syndicat intercommunal pour la gestion des déchets (SIDEC) a récemment informé des milliers de résidents que les tarifs de la collecte des déchets allaient augmenter considérablement, et ce avec effet rétroactif au 1er juillet.
"Les responsables du SIDEC invoquent la hausse des prix de l'énergie et l'inflation générale comme raisons principales de cette mesure qui touche quelques 140.000 citoyens", peut-on lire dans un communiqué envoyé mardi à la presse. L'ULC évoque une augmentation des prix de 60%. Une démarche qu'elle considère comme "totalement disproportionnée et inacceptable".
Nico Hoffmann, président de l'ULC n'a pas mâché ses mots: "Le fait que l'on puisse gagner de l'argent avec des déchets n'est pas nouveau mais avec l'augmentation des prix du SIDEC, ce phénomène prend une toute autre ampleur."
"C'est de l'usure pure et simple qui n'a rien à voir avec une adaptation tarifaire compréhensible et transparente", a-t-il continué. M. Hoffmann demande davantage de transparence au SIDEC qui évoque depuis quelques mois des déficits importants.
"Ces chiffres ne peuvent pas être vérifiés", a-t-il souligné en rappelant que le dernier rapport annuel publié par le SIDEC date de 2021. Il en ressortait d'ailleurs une importante augmentation des dépenses administratives entre 2017 et 2021, d'après lui.
Il dénonce d'ailleurs une augmentation des prix "cachée" par le SIDEC qui aurait vidé les poubelles toutes les deux semaines au lieu de toutes les semaines "pour le même tarif" entre 2020 et 2024. Dans ce contexte, il a demandé au syndicat "de divulguer de manière complète et détaillée les raisons de l'augmentation des tarifs".
Le Président de l'ULC a également suggéré qu'un organe de contrôle indépendant soit mandaté pour jeter un œil sur la structure tarifaire du SIDEC. Et si ce contrôle révèle la nécessité d'une augmentation des tarifs, il demande à ce qu'elle soit introduite de manière progressive et "sur une période raisonnable".
Une sortie médiatique que le SIDEC aura du mal à ignorer. De même pour les 140.000 résidents concernés par cette hausse des prix.