Un quart des légumineuses est concerné par la présence de ces animaux, selon Pit Reichert, cofondateur et jardinier de la coopérative Terra: “on peut déjà oublier le choux-fleur ce printemps, ils ont déjà été mangés à deux reprises, on a quand même pu replanter des courgettes et des potirons. Les petits gourmands se font bien plaisir”.
Les limaces préfèrent les plantes jeunes et fraîches qui ne sont pas encore trop fortes, alors que les escargots se concentrent plutôt sur les parties des plantes qui sont déjà mortes ou en train de mourir.
Afin de maîtriser l’invasion de ces nombreuses limaces, on s’adapte chez Terra en misant sur la présence de canards: “ils sont tout le temps dehors avec nous et ils se servent dans ce qu’ils trouvent un peu partout. Nous avons neuf canards pour le moment qui sont bien nourris avec tout ce qu’ils trouvent, mais aucune idée de ce que nous allons leur donner à manger l’année prochaine, lorsque la présence de limaces aura, je l’espère, baissé”, explique Pit Reichert.
C’est la première fois en neuf ans que du poison anti-limaces doit être utilisé cette année, avec des produits conformes avec l’agriculture biologique. Même si Terra est une coopérative financée par ses membres, les limaces ont un impact économique sur leurs activités.
Si la récolte de certains légumes s’avère être partiellement ou complètement détruite par l’invasion de limaces, les membres auront moins de produits frais dans leur panier chaque semaine. “Cela peut nuire à l’attractivité de notre offre”, regrette le cofondateur de Terra. Une récolte encore un peu plus impactée et retardée par la pluie abondante de ces derniers mois, car les graines seront semées avec du retard, sans oublier les maladies qui s’invitent dans les cultures.
Pit Reichert recommande aux propriétaires de potagers d’enlever les mauvaises herbes autour des légumes car elles gardent l’humidité plus longtemps en dessous de leurs feuilles, ce qui offre un habitat parfait pour ces petits nuisibles. Autour du potager, il conseille de laisser pousser l’herbe à environ un mètre de hauteur en plaçant des plaques en bois sous lesquelles les escargots et limaces peuvent trouver refuge. Il ne faut pas oublier de l’enlever de temps en temps et de déplacer les nouveaux habitants pour qu’ils aillent faire leur vie ailleurs.
Les membres de la coopérative espèrent désormais que la météo sera un peu plus sèche, ce qui rendre également le travail à l’extérieur un peu plus agréable.
Le reportage de RTL Télé:
