
“Nous n’avons rien perçu d’une ingérence du gouvernement” dans le conflit social chez Cargolux. “Au contraire... nous nous sommes étonnés les premiers jours de ne rien entendre” du côté des responsables politiques pendant la grève, a dit Nora Back mercredi sur RTL. “Le conflit social a été résolu parce que les salariés ont fait la grève.”
“Malheureusement, les incertitudes sont grandes aussi chez Luxair”, a déploré la présidente de l’OGBL. Un appel d’offres européen a été lancé pour la reprise de l’activité de manutention du fret aérien. Les 1.200 salariés de Luxair ne sont pas rassurés et “un piquet de protestation sera organisé à la fin du mois, si la situation ne s’améliore pas”.
En ce qui concerne les programmes électoraux, “trois partis” - le KPL, le LSAP et la Gauche - “sont favorables à une réduction du temps de travail”. “C’est un progrès”, considère Nora Back. Mais ils ne sont pas d’accord sur la forme ni sur la manière de procéder. “Tous les autres partis sont opposés à une réduction”. “Cela ne nous satisfait pas”, selon la présidente de l’OGBL. Une flexibilisation du temps de travail, telle que la demande le DP, serait hors de question pour l’OGBL. Les salariés et les employeurs ne sont pas sur un pied d’égalité et les employés sont tributaires de leur salaire. Une réglementation contraignante est nécessaire.
L’index est une autre ligne rouge pour le syndicat. Fokus et les Piraten soutiennent un plafonnement de l’indexation. “Si vous voulez la justice sociale, il faut procéder à une meilleure répartition des profits et atteindre une meilleure équité salariale”, et non pas toucher à l’index, d’après la présidente de l’OGBL.
L’OGBL en veut-il trop et exagère-t-il? “Ce n’est pas vrai.” “Il reste beaucoup à défendre” et “en temps de crise, ce sont toujours les travailleurs qui souffrent le plus et sont le plus touchés au portefeuille”.
L’OGBL n’adresse “pas de recommandation de vote en faveur ou contre un parti”. Le syndicat donne “des recommandations par rapport au contenu”. Il y a 10 ans, il y a eu l’appel à ne pas voter pour le CSV. Cette fois, le syndicat n’ira pas si loin, malgré “de mauvaises expériences avec Luc Frieden et sa politique d’austérité”. L’OGBL ne l’a pas oublié. Il espère “un changement d’attitude” de la part de la tête de liste du CSV, a dit Nora Back, mais il “reste prudent”.