Des achats qui "ne regardent personne"L'ULC critique le nouveau format des chèques-repas

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Présenté il y a quelques jours, les nouveaux chèques-repas ne conviennent pas complètement à l'ULC, qui craint une dérive de surveillance des consommateurs.

“Les aliments que les utilisateurs achètent avec leurs chèques-repas ne concernent personne, ni le gouvernement ni l’Horesca.” Dans un communiqué de presse envoyé ce mercredi matin, l’Union luxembourgeoise des consommateurs dénonce le fonctionnement des nouveaux chèques-repas.

Au 1er janvier 2024, ce nouveau format rendra les chèques repas plus flexibles et augmentera le pouvoir d’achat de ses utilisateurs: sa valeur sera portée de 10,80 à 15€. Un changement “tout au plus théorique” selon son président Nico Hoffmann: “Pour tous ceux qui continueront à recevoir des chèques-repas de 10,80 ou 8,40 euros à partir de 2024, il est même à craindre que leur pouvoir d’achat diminue, car certains établissements de restauration devraient adapter leurs prix, du moins en partie, à la valeur plus élevée des chèques.”

Devenu numérique, le chèque repas va surtout disparaître sous sa forme papier et sera remplacé par une carte. Une évolution pratique mais qui source de “plusieurs écueils” puisque le tout numérique est dénoncé par l’ULC.

“Même si l’ULC défend le point de vue selon lequel les chèques-repas ne doivent être utilisés que pour leur objectif premier, à savoir le paiement de repas ou de denrées alimentaires, il ne doit pas en résulter un passage au crible des consommateurs, ce qui est déjà préoccupant du point de vue de la protection des données”

“Les aliments que les utilisateurs achètent avec leurs chèques-repas ne concernent personne, ni le gouvernement ni l’Horesca” écrit donc l’ULC. Elle demande donc “l’abandon de ces contrôles prévus” et le maintien du chèque-repas en version papier.

Pour contrôler le respect du système, l’ULC propose, en marge, d’effectuer des achats tests dans les supermarchés pour détecter les infractions.

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