Ce n'est plus un secret: le marché de l'immobilier est entré dans une nouvelle crise avec la hausse des taux d'intérêt. Et la chute de l'activité sur le marché du logement semble s'être répercutée sur les prix des loyers.

Les chiffres officiels de l'Observatoire de l'Habitat ont été publiés ce mardi. Ils correspondent au dernier trimestre de l'année 2022 et les constats sont multiples. En premier lieu, il faut souligner la forte baisse de l'activité, particulièrement sur le segment des appartements en construction: -48% par rapport au quatrième trimestre 2021.

Et pour ceux qui pensaient que le marché de l'ancien était épargné, détrompez-vous. L'Observatoire de l'Habitat note une baisse de 25% pour les maisons et de 18% pour les appartements existants. Le constat est le même pour les terrains à bâtir (-29%).

Contacté par nos soins, l'expert du Liser, Julien Licheron, évoque un "ralentissement enfin visible de la hausse des prix de vente". D'après les données du Statec, les prix auraient augmenté de 5,6% par rapport au dernier trimestre 2021. Un chiffre à relativiser.

En effet, quand on compare les chiffres du troisième et quatrième trimestre 2022, on constate une légère baisse des prix "qui s'échelonne de -0,3% à 2,3%" sur l'ensemble du marché. Les prix ont donc baissé en fin d'année mais restent au dessus de ce qui se pratiquait à la fin de l'année 2021.

Enfin, c'est sur le front des loyers que les chiffres sont les plus inquiétants. D'après l'Observatoire de l'Habitat, ils auraient connu une hausse de 8% sur douze mois"avec notamment +2,1% sur le seul 4e trimestre".

Cette augmentation dépasse celle observée sur le marché de la vente (+5,6%) mais aussi celle des prix à la consommation (+6%). Une mauvaise nouvelle pour les locataires du pays mais pas seulement.

Rappelons que les constructeurs luxembourgeois ont récemment tiré la sonnette d'alarme quant à la situation du marché du logement.

D'après plusieurs grands noms de la construction, le marché du logement serait actuellement à l'arrêt. Une situation qui ne profite à personne si l'on en croit les dires de Marc Giorgetti.

En effet, des voix se lèvent depuis quelques semaines annonçant une possible série de faillites qui entraînerait une vague de chômage dans les mois à venir.