Les médicaments contre l'hémophilie ne sont guère abordables pour les concernés dans les pays en voie de développement.
C'est pour cette raison que l'ALH, l'Association luxembourgeoise des hémophiles, collabore à une solution alternative.
L'objectif est de produire localement, à partir du plasma sanguin, un traitement pour les hémophiles dans les pays en voie de développement. Le premier projet pilote doit bientôt être lancé dans un centre de transfusion à Dakar au Sénégal, explique le Docteur Jean-Claude Faber, hématologue et président de l'ALH.
"Ce plasma ne peut pas être simplement transfusé ainsi à un hémophile. Il doit être concentré et ensuite, une procédure d'inactivation de virus est appliquée afin que ce produit n'infecte pas les hémophiles. Par exemple avec le virus VIH ou l'hépatite C."Ce risque existe encore aujourd'hui dans les pays en voie de développement. Des hémophiles y reçoivent du simple plasma. Le produit préparé à partir du plasma, qui doit être produit dans un premier temps à Dakar, aide à ce que le sang coagule mieux et donc à ce que les blessures se referment.
"C'est un produit relativement rudimentaire, mais qui est hautement efficace et qui est sûr. Un produit similaire à ce que nous utilisions au Luxembourg dans les années 60."
Pour lancer le projet et pour qu'il puisse aussi ensuite être appliqué dans de nombreux autres pays, une coalition internationale va être constituée avec l'OMS ainsi que d'autres organisations globales. L'ALH s'est engagée sur cette voie depuis de nombreuses années.
“Cette coalition doit être signée fin avril. Le projet pilote est complètement élaboré. Nous, l'ALH, nous l'avons complètement élaboré en détails, il est prêt, prêt à être lancé.”
Il s'agit d'une étape importante pour fournir de meilleures perspectives aux hémophiles dans les pays en voie de développement. L'hémophilie est une maladie rare, qui touche moins d'une personne sur 5.000. Majoritairement des hommes. Sans thérapie valable, un coup au genou peut causer beaucoup de douleur et de problèmes. Une blessure plus importante peut être mortelle.