À Thionville, deux nouveaux ponts conçus pour le futur Bus à haut niveau de service sont ouverts au trafic. le premier tronçon de 26 km qui constituera l'épine dorsale du nouveau mode de transport en commun du nord mosellan sera prêt en 2028 a annoncé mardi TeMo.

Le serpent de mer du "Citézen" s'est mué en un nouveau projet plus crédible, et surtout plus digeste financièrement pour les communes et les collectivités: le Bus à haut niveau de service (BHNS). Si les futurs bus électriques de 150 places qui devraient circuler "à une fréquence de 10 à 12 minutes en heure de pointe" sont encore loin d'être sur la liste des priorités, le projet BHNS est déjà lancé depuis le début de cette semaine et deviendra palpable dans les trois ans à venir.

En effet depuis lundi, deux nouveaux ponts spécialement dimensionnés pour accueillir le futur BHNS sont ouverts aux bus, taxis, véhicules de secours et aux piétons et cyclistes en plein cœur de Thionville. Le plus long, le pont Konrad Adenauer (485 mètres) file de la Zone Cormontaigne jusqu'à la gare. Et 1 km plus en aval, le pont Alcide de Gasperi (350 mètres) enjambe la Moselle près du Parc Napoléon pour rejoindre la gare par l'autre côté.

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© Source: TeMo

La "nouvelle vision" du BHNS est de créer  "deux trames: un "cœur de réseau" qui permet de relier Hayange-Uckange, mais également Hayange-Basse-Ham et de se connecter à l'Hôpital Bel-Air à Thionville. Et quatre extensions du réseau à partir de 2028-2030. Une première extension jusqu'à la gare d'Hettange-Grande. Une deuxième jusqu'au pôle d'échange de Metzange, une troisième jusqu'à Fontoy avec la possibilité d'une halte ferroviaire et une quatrième vers Basse-Ham", résume Rémy Dick, président de TeMo, le syndicat des transports du Nord de la Moselle.

Les 26,5 premiers kilomètres du "cœur de réseau" qui relieront Yutz, Thionville, Terville, Florange, Uckange, Serémange et Hayange, soit 50% du bassin de population et 73% des emplois salariés de TeMo, "seront réalisés au plus tard en 2028", a assuré Rémy Dick.

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Le pont Konrad Adenauer (485 mètres) file de la Zone Cormontaigne jusqu'à la gare de Thionville en enjambant les chemins de fer. Pour grimper dessus, les cyclistes doivent appuyer sur le pédales! / © Maurice Fick / RTL

Entre l'Hôpital Bel-Air et Yutz, le BHNS circulera en site propre, comme le Mettis à Metz. "Il y a encore quelques discussions sur quelques rues à Thionville, mais sur le tracé yussois c'est bien déterminé", confie Laurent Schultz, vice-président de TeMo en charge du projet. Pour tenir le délai plusieurs chantiers sont en cours ou à réaliser comme la traversée de Thionville (2027-2028), de Yutz (2026-2027), la sortie de Zone Cormontaigne (2025-2026), Terville (en 2027) ou Uckange (2025-2026).

Le coût global du cœur de réseau est estimé à 50 millions d'euros, hors construction du futur dépôt à Florange et achat des bus électriques.

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Le pont Alcide de Gasperi (350 mètres) enjambe la Moselle près du Parc Napoléon à Thionville pour rejoindre la gare. / © Maurice Fick / RTL

Si le but du BHNS est de permettre aux habitants du bassin et aux frontaliers de se déplacer plus facilement et de mieux desservir les zones les plus denses, l'enjeu est de mieux connecter les gares et les pôles d'échanges multimodaux. D’ores et déjà des extensions du réseau sont prévues en direction de Fontoy et du Luxembourg.

À l'horizon 2030, le tracé du BHNS s'étendra sur 48,5 km dont 15,5 km en site propre. Et le "coût total du projet sera de 150 millions d’euros", annonce le président de TeMo.

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