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Un escroc Villeruptien, un Luxembourgeois et des complices viennent d'être condamnés en France dans le cadre d'une affaire de prostitution des deux côtés de la frontière.
Tout est parti d'écoutes téléphoniques sur le portable d'un escroc chevronné : un certain Georges, bien connu des services de justice, rapporte le Républicain Lorrain.
Ce Villeruptien, poursuit le RL, a déjà eu affaire à la justice avant. Il avait notamment usurpé plusieurs fois des identités pour tenter d'escroquer des sociétés de crédit. Mais sa dernière "combine" l'a impliqué dans un réseau de prostitution entre sa commune frontalière (Meurthe et Moselle) et le Luxembourg voisin. Cette semaine, lui et ses complices viennent d'être condamnés par le tribunal judiciaire de Val de Briey.
Georges démarchait et proposait à des prostituées de "travailler" dans l'immeuble de son complice, à Villerupt. Entre juillet 2022 et mars 2023, le propriétaire de cet immeuble, un certain Fernando, a loué une partie de ses appartements à des travailleurs du sexe. Il "mettait à disposition trois de ses sept appartements à des personnes se livrant à de la prostitution. Un quatrième pour son ex-compagne et mère de sa fille, travailleuse du sexe, comme lui. Le Luxembourgeois partageait des annonces sur internet et allait parfois directement chercher les prostituées à l’aéroport" rapporte le RL.
Fernando disait pourtant tirer peu de bénéfice de ces locations, qu'il tarifait à "450 euros la semaine ou 50 euros la nuit". "Une investigation bancaire démontre qu’en 2022, il percevait en moyenne 4.000 euros par mois alors qu’il était au chômage" écrit le RL.
Fernando a bénéficié de l'aide de son concubin et de sa soeur. Son compagnon a en effet servi d’intermédiaire en récupérant notamment certains loyers en son absence. Sa sœur, elle, était à l'époque gérante d’un café luxembourgeois qui disposait de chambres à louer. Elle en profitait pour accueillir des prostituées lorsque les appartements de son frère étaient déjà occupés. Une complicité que ces deux individus nieront, sans succès : des conversations téléphoniques prouveront qu'ils savaient très bien ce qu'ils faisaient.
Le tribunal de Val de Briey a condamné Georges à cinq ans de prison ferme et dix ans d’interdiction du territoire français (ITF). Fernando récolte quatre ans de prison ferme assortis d’un mandat de dépôt, cinq ans d’ITF, la confiscation de son véhicule et de son immeuble. Son concubin et sa sœur sont respectivement punis d’un an et dix-huit mois de sursis. Cette dernière est également interdite de territoire français pendant trois ans.