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Un virage historique pour l’Europe ! Le Luxembourg vient de marquer l’histoire financière du continent : premier pays européen à intégrer officiellement le Bitcoin dans ses réserves, via son Fonds Souverain Intergénénérationnel (FSIL).
Une annonce discrète, mais qui a l’effet d’une petite révolution, révélée lors de la présentation du budget 2026 par le ministre des Finances, Gilles Roth.
1% du portefeuille en crypto, un signal fort
Connu pour sa prudence légendaire, le Grand-Duché mise désormais sur les cryptomonnaies. Le FSIL, qui gère une partie de la richesse nationale, va allouer 1% de ses actifs – soit plus de 7 millions d’euros – à des ETF Bitcoin. Un choix stratégique, selon Bob Kieffer, directeur du Trésor: "les ETF nous permettent d’éviter les risques liés à la détention directe de Bitcoin".
Mais ce n’est pas qu’une question d’argent. Le pays veut devenir le hub européen de la FinTech et des cryptoactifs. Grâce aux licences MiCa, qui permettent d’opérer légalement dans toute l’UE, le Luxembourg attire déjà de nombreuses entreprises du secteur. "C’est un signal fort pour les investisseurs institutionnels", souligne Laurent Mosar, député CSV.
Une tendance mondiale, mais pas sans risques
Le Luxembourg n’est pas seul: la Norvège, l’Asie, le Moyen-Orient, et même le Royaume-Uni et la Finlande ont déjà investi dans le Bitcoin. La République tchèque envisage même d’y transférer plusieurs milliards d’euros. Pourtant, malgré le récent record historique du Bitcoin, les inquiétudes persistent. Volatilité, stabilité financière à long terme… Certains experts craignent que cette exposition ne fragilise les réserves nationales en cas de crise.
Avec cette initiative, le Luxembourg se positionne en pionnier, tout en gardant une approche mesurée. Un équilibre délicat, mais qui pourrait bien inspirer d’autres pays européens. À suivre: l’impact de ce choix sur les marchés et la régulation des cryptos en Europe.