Jeux des Petits ÉtatsMichel Knepper: "C’est regrettable qu’une nation achète des athlètes"

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Premiers Jeux des Petits Etats d’Europe en qualité de Président du COSL pour Michel Knepper. Le dirigeant déplore la politique de Malte.

Président, Andorre vous paraît-elle prête à organiser ces Jeux?

Nous avons un bon feeling si je m’en réfère à notre chef de mission. Tout semble bien, les logements sont fonctionnels et les installations sont prêtes. De notre côté, on se déplacera en bus pour des raisons logistiques. Et finalement, ce sera moins coûteux aussi. On parle quand même d’une délégation de 250 personnes.

La priorité des priorités, c’est de redevenir la nation dominante des Petits Etats d’Europe?

La récolte de médailles, c’est toujours quelque chose d’agréable, mais pour moi, ce n’est pas la priorité absolue. J’aimerais que les jeunes talents prennent de l’expérience et approchent, voire dépassent leur meilleure performance.

L’absence de Jeux Européens et de JO cette année offre des perspectives en terme de sélection, non?

Les Jeux des Petits Etats d’Europe offrent la possibilité pour la majorité des athlètes présents de performer à un niveau supérieur à ce qu’ils connaissent d’habitude. C’est aussi une sorte de temps fort pour les sports collectifs qui n’ont qu’une infime chance de se retrouver aux Jeux européens sans parler des Jeux Olympiques.

Est-ce que l’esprit de ces Jeux a changé au fil des ans?

Non même si c’est regrettable de voir qu’une nation (Malte) achète des athlètes en distribuant des cartes d’identité juste pour ces Jeux. C’est dommage d’en arriver là. C’était déjà le cas chez eux il y a deux ans et apparemment, ça continue. Pour le reste, c’est une grande famille et l’ambiance est agréable entre les pays membres.

C’est aussi une sélection plus féminine que masculine en raison, notamment du programme. Mais c’est un signe que les temps changent, non?

Cela signifie qu’il y a un vrai engagement de la part des femmes. Finalement, ça reflète aussi un peu la couleur de nos cadres fédéraux qui tendent de plus en plus vers l’équilibre.

On voit que Monaco a insisté pour organiser ses Jeux dans deux ans et que le Luxembourg double Chypre dans quatre ans. C’est la situation financière des comités olympiques qui dicte le calendrier?

Il y a un tour de rôle déterminé mais il faut reconnaître que l’enjeu financier est énorme. Nous, on s’est déjà lancés dans les premières projections pour 2029. Accueillir 1.000 personnes représente un budget de 5 à 6 millions d’euros. Il faut trouver les sponsors et remercier l’Etat pour son soutien. On est conscients que d’autres nations ne peuvent pas recourir à cet apport financier. Cela se traduit aussi par le nombre d’athlètes que déplace chaque pays. On sera certainement la délégation la plus fournie en Andorre avec 250 personnes, ce qui représente un budget de 500.000 euros.

On imagine que vous avez déjà 2029 dans un coin de la tête? Ils vont ressembler à quoi ces Jeux?

On veut que ce soit une semaine qui touche toute la population. J’ai encore dans la tête les images de 2013 et cette ambiance. Le sport, l’éducation, la santé et la famille doivent être associés à ce rendez-vous. Ces jeux devront être un incitatif à la pratique du sport. C’est un peu l’idée que nous avons voulu transmettre dans le concept intégré 2.0.

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