
Des milliers de personnes ont manifesté à Santiago et dans d’autres villes du Chili mercredi, au premier jour d’une grève générale convoquée en pleine crise sociale qui a déjà fait 18 morts. C’est dans ce contexte que la délégation luxembourgeoise est arrivée dans la capitale chilienne pour y participer aux championnats du monde junior de karaté.
Les 11 sportifs (de moins de 21 ans) et l’encadrement ont dû être évacués en urgence de leur hôtel en début de soirée (juste avant minuit au Luxembourg) alors qu’ils s’y croyaient en sécurité. Comme le rapportent nos confrère de L’Essentiel, l’équipe luxembourgeoise a été longtemps confinée au sous-sol de cet hôtel qui abritait plusieurs autres délégations.
Une situation que n’a pas manqué de dénoncer l’entraîneur national, Michael Lecaplain et la jeune athlète Kimberly Nelting (championne du monde junior en 2017) estimant que la fédération internationale (World Karate Federation) se montrait irresponsable en le plaçant dans un hôtel qui n’était pas sécurisé.

Après plusieurs heures d’attente, où les proches ont pu être rassurés, la délégation a été placée en sécurité dans un autre hôtel, en dehors du centre-ville avec l’aide de l’Ambassade de Belgique, qui représente le Luxembourg également.
Le ministères des Affaires étrangères a confirmé que l’hôtel des sportifs luxembourgeois “a été attaqué par des pilleurs”, ce qui a “nécessité un transfert de la délégation luxembourgeoise vers un autre hôtel”. D’après le ministère, le transfert s’est déroulé “sans incident” et a permis de placer l’équipe en sécurité grâce à la collaboration entre le Luxembourg, l’ambassade de Belgique au Chili, le consul honoraire du Luxembourg au chili et les responsables de la délégation.
Après cet incident, la délégation luxembourgeoise a décidé de ne plus participer à la Coupe du monde, a déclaré Tessy Scholtes, représentant la Fédération Luxembourgeoise des arts martiaux (FLAM). Le retour ne sera pas si facile à cause du couvre-feu imposé depuis plusieurs jours dans la capitale chilienne.