C’est un soir de grand gâchis qu’a vécu le FC Metz ce samedi soir, alors qu’il pensait, une fois encore, pouvoir dire merci à son buteur maison: Habibou Diallo, auteur de son huitième but en Ligue 1 cette saison face à Montpellier.
L’attaquant sénégalais n’a pas eu besoin de trente-six occasions pour ouvrir le score, remarquablement servi par Cabit d’un centre venu de la gauche. Un petit crochet face à Rulli, le portier montpelliérain, puis un plat du pied et voilà qui a enlevé -croyait-on à ce moment-là- une belle épine du pied aux Mosellans (1-0, 26e).
Car les débuts des Grenats ont été poussifs face à un bloc héraultais difficile à bouger. En dehors d’un coup-franc aux 18 mètres envoyé dans le mur, il n’y a eu guère que la frappe à ras-de-terre de Diallo, à l’issue d’un bon relais entre Nguette et N’Doram, qui a réchauffé les supporters de Saint-Symphorien.
Cela a été bien mieux ensuite, même si la tête de Congré sur corner est passée tout près de la cage d’Oukidja (29e). Si les Grenats étaient prévenus qu’il fallait se méfier du trident offensif Delort - Laborde - Mollet, dans tous les bons coups du côté montpelliérain depuis le début de la saison, Oukidja a été relativement tranquille durant la première mi-temps. Et cela, même si la défense est toujours remaniée: déjà absents à Lyon, Thomas Delaine (adducteurs) est ainsi toujours suppléé par Cabit dans le couloir gauche et John Boye (ischio-jambiers) par Mamadou Fofana en charnière centrale. Au milieu, Renaud Cohade, malade la semaine dernière, a été laissé sur le banc par Vincent Hognon.
Totalement libérés, les Messins ont commencé très fort la seconde période avec ce petit numéro de Nguette qui, après avoir effacé deux défenseurs, a enroulé sa frappe pour tromper Rulli (2-0, 46e). Le coup parfait et la perspective de passer une soirée plus tranquille? Pas vraiment, malheureusement.
Face à un adversaire obligé de se découvrir pour rattraper son retard, les Messins, en confiance, ont certes fait frissonner Saint-Symphorien avec cette frappe croisée de Diallo, que tout le monde voyait dans les filets de Rulli (62e).
Mais c’est pourtant à ce moment-là que tout a basculé: les Grenats se sont fait surprendre une première fois par Delort, à la lutte avec Sunzu. L’attaquant de Montpellier est sorti vainqueur de son duel avant de tromper Oukidja d’une frappe puissante (2-1, 72e).
Et puis, cinq minutes plus tard à peine, Sambia a climatisé tout un stade qui n’avait pas besoin de ça: sa reprise de volée en force a fini sa course sous la barre d’Oukidja (2-2, 78e).
Au final, le coup parfait aura été pour les Montpelliérains. Toujours relégable, le FC Metz se rend à Lille samedi prochain.
