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Votre enfant rechigne à manger des légumes tandis que l’autre se plaint de maux de ventre après avoir dîné, et le troisième se gratte. Entre les goûts, les intolérances et les allergies, il y a de quoi rester sur sa faim.
Intolérant au lactose, allergique au gluten... Ces qualificatifs sont fréquents mais ne reflètent pas le même problème alimentaire. "L’allergie est une réponse anormale du système immunitaire, où les anticorps de type IgE sont importants dans le sang. Les symptômes peuvent être très variés. L’intolérance n’implique pas le système immunitaire et les manifestations sont principalement digestives. L’organisme a du mal à métaboliser (digérer) une partie ou l’intégralité de l’aliment", précise Pauline Piperato, diététicienne à Thionville et Belval.
Lors d’une intolérance, on peut encore manger un peu de l’aliment sans forcément avoir de symptômes, alors qu’avec une allergie, l’éviction doit être totale. Du moins au départ.
Des symptômes à ne pas négliger
Les allergies les plus fréquentes chez l’enfant sont le lactose, les œufs et les protéines de lait de vache. Les intolérances courantes sont celles liées à la tyramine ou au glutamate. "Concernant le gluten, il faut être vigilant car il existe la maladie cœliaque qui expose à de graves conséquences parfois neurologiques." Un enfant intolérant aura des maux d’estomac, il se sentira ballonné.
"Pour une allergie, il est possible d’avoir une éruption cutanée voire une perte de poids ou un œdème de Quincke. Dans les deux cas, il peut y avoir de la diarrhée, des vomissements, ce sont ces signes qui doivent alerter les parents."
De simples analyses permettront de faire la distinction entre intolérance et allergie. "C’est là qu’intervient le diététicien: on va surveiller et conseiller."
Attention à la substitution d’aliment
L’intolérance ou l’allergie, au lactose par exemple, n’est pas une fin en soi, sauf que le lait de soja voire d’avoine n’ont pas les mêmes vertus nutritionnelles. "On peut engendrer des carences en supprimant certains aliments. Mon rôle est de mettre en sécurité puis de réintroduire progressivement l’aliment qui pose problème."
Pour y parvenir, Pauline travaille avec des allergologues, des médecins et des psychologues. "Une allergie peut apparaître et disparaître. Elle peut être plus ou moins vive en fonction de la pollution, de l’activité physique voire de l’absorpion d’alcool chez un adulte."Néanmoins, une alimentation équilibrée demeure essentielle. "Si on peut aider un enfant intolérant, voire allergique, à avoir une vie normale, à manger de tout, alors on a gagné."