Le surpoids et l’obésité gagnent du terrain. Face à cette pandémie, les médecins préconisent non seulement d’avoir une alimentation équilibrée mais aussi de pratiquer un sport. Au Luxembourg, la Flass existe et peut être un précieux allié.

L'obésité est une maladie chronique récurrente, définie par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) comme une "accumulation de graisses anormale ou excessive qui présente un risque pour la santé" et possède un large éventail de facteurs, y compris la génétique, la biologie et les facteurs environnementaux. La Fédération luxembourgeoise des associations de sport santé (Flass) existe depuis 2016. Elle regroupe diverses associations qui se mobilisent pour aider les personnes atteintes de maladies chroniques, neurologiques, cancers mais aussi celles en surpoids : enfants, ados et adultes. "C’est l’équivalent du sport santé en France, explique le docteur Alexis Lion, chargé de direction à la Flass. Nous rassemblons 12 structures."

Entre 150 et 300 minutes d’activité par semaine

Lobésité est donc un excès de graisse corporelle, qui saccumule au fil du temps lorsque trop de calories sont ingérées. Sont considérées en surpoids les personnes ayant un IMC supérieur à 25. 42 % des adultes vivant aux Etats-Unis sont concernés. Au Grand-Duché, sa prévalence est passée de 15 % en 1997 à 23,5% en 2014. "En Europe, on est confronté à une pandémie qui n’épargne personne. Cela est dû à la consommation d’aliments hyper transformés, trop salés, trop caloriques", estime le spécialiste.

Les études prouvent que la pratique dun sport peut aider à perdre entre 10 et 20 % de son poids. "On préconise l’endurance aérobie, c’est-à-dire une activité que vous êtes capables de pratiquer continuellement sans vous fatiguer." Au sein de la Fédération, il est possible de faire de l’aquagym, du fitness, de la marche nordique aussi. Pour compléter, on peut monter les escaliers et marcher en se garant un peu plus loin. L’OMS recommande 150 minutes d’activités par semaine, pour perdre du poids il faudra doubler le volume soit 300 minutes.

Un bénéfice pour la santé

Évidemment, cest réalisable au bout de quelques semaines dentrainement. "On avance progressivement, surtout que les personnes en surpoids ont plus de difficultés à se lancer, par rapport au regard des autres, au phénomène de grossophobie également, mais aussi parce que leurs capacités sont plus limitées au début." Avant denfiler les baskets, Alexis Lion préconise de passer par un test deffort et d’être accompagné.

L’effet le plus important de l’activité physique sur l’obésité n’est pas la réduction de poids, mais ses avantages sur la santé globale comme lamélioration de la fonction cardiorespiratoire. La musculation permet daugmenter ou de maintenir la force musculaire et la densité minérale osseuse, mais elle a aussi des effets métaboliques positifs. De plus les kilos en moins soulageront les articulations des membres inférieurs. Une activité physique régulière entraîne une baisse de la pression artérielle et du risque de développer une hypertension, un diabète de type 2, un accident vasculaire cérébral et des crises cardiaques. La recherche montre également que le sport peut réduire considérablement le risque de développer la démence et la maladie d'Alzheimer.  L'exercice confère incontestablement d'importants avantages en matière de santé mentale et physique. "On essaie de faire davantage de prévention autour des avantages de l’activité physique."

300 : cest le nombre de minutes dactivités physiques par semaine qui est préconisé pour perdre du poids.