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Le syndrome de l’intestin irritable (SII) est une maladie chronique qui doit être diagnostiquée par un médecin qui oriente ensuite le patient vers un(e) diététicien(ne) spécialisé(e) pourmettre en place un régime FODMAP visant à limiter les glucides indigestes et absorbés lentement par l’organisme.
Les causes de la pathologie restent incertaines et sont probablement multifactorielles (moti- lité gastro-intestinale perturbée, troubles du microbiote, hypersensibilité viscérale…).
Auparavant, on pensait que les symptômes psychologiques contribuaient aux symptômes gastro-intestinaux, mais il apparaît maintenant que ce sont les symptômes gastro-intestinaux qui entraînent des symptômes psychologiques dans la mesure où la qualité de vie s’en trouve perturbée.
Le risque semble élevé de développer un SII à la suite d’une gastro-entérite. Il existe en outre une prédominance féminine mais également une certaine récurrence au sein d’une même famille.
L’intensité des symptômes peut être classée comme légère, modérée ou sévère. La distension de l’intestin par le mouvement des gaz et de l’eau agit comme un stimulus sensoriel qui provoque des douleurs, des ballonnements mais aussi des diarrhées, des constipations ou une alternance entre les deux.
Nombre de glucides (lactose, fructose, sorbitol, mannitol, fructanes et galacto-oligosaccharides) sont susceptibles de jouer un rôle dans le déclenchement des symptômes, mais l’application des restrictions alimentaires les concernant doit être adaptée.
En effet, deux tiers des patients ayant limité ou exclu certains aliments d’eux-mêmes souffriraient de carences nutritionnelles. Il est donc préférable de mettre en place le protocole FODMAP accompagné par un(e) diététicien(ne).
Le régime FODMAP
Le régime FODMAP se compose de trois phases dont le principal objectif est de trouver un équilibre entre un bon contrôle des symptômes et une alimentation diversifiée.
Deux approches sont possibles en fonction de l’intensité des symptômes: l’approche douce ou l’approche stricte.
Environ 70% des personnes atteintes de SII et suivant un régime pauvre en FODMAP ont constaté une amélioration de leurs symptômes, ce qui leur a permis de renouer avec une meilleure qualité de vie.
Phases à suivre
• Phase 1
L’objectif de la première phase est de soulager les symptômes. Les aliments à teneur élevée et modérée en FODMAP sont remplacés par des aliments pauvres en FODMAP, mais des alternatives riches en fibres sont proposées au patient afin de prévenir les carences. Cette phase doit être limitée dans le temps.
• Phase 2
Réintroduction du régime FODMAP (6 à 8 semaines)
L’objectif est d’identifier la sensibilité à divers groupes de FODMAP avec la mise en place de la deuxième phase.
Le régime de base reste pauvre en FODMAP, des tests de réintroduction permettent de déterminer quels FODMAP sont tolérés ou non par le patient.
Phase 3
Personnalisation du régime FODMAP
L’objectif de la phase 3 est de diminuer les restrictions et de diversifier les aliments pour établir, à terme, une alimentation équilibrée d’un point de vue nutritionnel.