La formule est facile et fort réaliste à la fois. Elle nous vient de Saint-Gervais, commune française de Haute-Savoie.

C'est là où résident à l'année deux stars: le mont Blanc et les Thermes.  C’est qu’avant d’être une station de ski, Saint-Gervais était (et est toujours) une station thermale. Deux raisons, et non des moindres, de déposer nos bagages pour un séjour résolument lâcher-prise.
Il est où le mont Blanc ? Faut vraiment être de mauvaise foi voire carrément bigleux pour ne pas le voir ! La commune de Saint-Gervais "abrite" en effet, non sans fierté affichée, le Toit de l’Europe dont elle est la voie d’accès la plus directe, le fameux massif dominant du haut de ses 4.809 mètres, ses quatre villages, son domaine skiable évasion Mont-Blanc et ses thermes reconnues pour les vertus de ses eaux, d’où on aperçoit d’ailleurs le… oui, oui… le mont Blanc évidemment.

ELLE JAILLIT À 39°C 

Direction la station thermale des Bains du Mont-Blanc à Le Fayet, un des quatre villages de Saint-Gervais, au coeur d’un splendide parc arboré de 10 hectares. C’est là que nous attend Thierry Coffinet, un directeur pas avare pour un sou en anecdotes sur cette source miraculeuse.

Car la petite histoire vaut en effet son pesant… d’eau. Il était une fois, il y a 200 ans, un notaire intrigué par l’activité de moutons qui, en altitude lors d’un rude hiver, broutaient de l'herbe "tranquilou"... Vous avez dit étrange? Pas si on vous précise qu’à cet endroit se trouvait une source d’eau qui jaillit naturellement des profondeurs de la terre à la température constante de 39° !

La visite se poursuit, plus technique cette fois, Thierry Goffinet nous confiant que pendant son parcours hydrogéologique de plus de… 60 ans, à près de -3000 m sous terre, cette eau sans germes va se charger en minéraux précieux et oligo-éléments: sulfates, sodium, chlorures, potassium, lithium, manganèse, baryum… Sa crainte ? Il nous la confie, elle est la même que celle de tous ses confrères: l’infection bactériologique. Pas besoin de souligner que les contrôles de l’eau (sa qualité, sa stabilité, chaque stade de sa distribution) et de la propreté de l’établissement sont ultra sévères… Il en va de la responsabilité des Thermes.

UNE EAU MIRACULEUSE 

Une eau miraculeuse Elle est sulfatée, cicatrisante, décongestionnante, antiprurigineuse, apaisante, anti-inflammatoire, fortement minéralisée, anti-oxydante… On va aux Thermes, en cure de trois semaines, entouré et conseillé par une équipe médicale, pour soigner cicatrices de brûlures, post chirurgicales, post-traumatiques, de radiothérapie, post-cancer, eczémas (atopique, microbien, allergique), psoriasis, prurits, affections des voies respiratoires et rhumatismes.

On va aux Bains 3h, pour lâcher prise et profiter un max d’un parcours santé intelligemment conçu: 30’ de lâcher-prise (effets multi-sensoriels et bain de vapeur), 1h30 de régénération (bains, saunas, parcours extérieur hydro-massant).

DES THERMES, DES BAINS

Les thermes de Saint-Gervais, on y va en cure de 3 semaines, de mai à septembre, pour y soigner des brûlures et cicatrices, soulager des affections dermatologiques et respiratoires aussi.

En 2010, afin de toucher un public plus large et notamment les skieurs, les thermes se sont dotés d’un spa, les Bains du Mont-Blanc. Une espace de 1200 m2 abrite désormais un parcours forme et santé de 3 heures. De quoi se requinquer après une journée de glisse ou de rando, les Bains ouvrant pour des nocturnes de 18 à 21h.

Quand il neige sur le bassin extérieur chauffé à 35°, le spectacle est magique – croyez-en notre expérience ! 2017, nouveau pari: c’est celui relevé par le groupe L’Oréal qui, séduit par les thermes, décide d’y investir plusieurs millions d’euros pour, dès le printemps 2017, réaménager les espaces de soins, et développer/exporter les produits de la marque Eau Thermale Saint-Gervais Mont-Blanc.

Dans un avenir proche, il y a donc fort à parier que cette gamme à destination des peaux sensibles, irritées ou intolérantes soit vendue dans les pharmacies luxembourgeoises.