
Le Portugal a plongé dans la crise politique début novembre, après une série d’arrestations et de perquisitions ayant débouché sur la mise en examen du chef de cabinet de M. Costa et de son ministre des Infrastructures, dans une affaire de trafic d’influence.
Le Parquet avait alors précisé que le chef du gouvernement, qui dirige le pays depuis 2015, faisait également l’objet d’une enquête. M. Costa avait aussitôt annoncé sa démission en précisant qu’il ne briguerait pas de nouveau mandat.
Il serait mis en cause pour des faits de prévarication, c’est-à-dire des manquements d’un homme d’État aux obligations de sa charge, selon les médias locaux.
Les principaux partis se mettent en ordre de bataille pour préparer les prochaines élections qui se tiendront dans huit semaines.
Le Parti socialiste, qui figure en tête des intentions de vote sans toutefois obtenir la majorité absolue d’après les derniers sondages, a désigné en décembre Pedro Nuno Santos comme nouveau secrétaire général.
De son côté le Parti social-démocrate (PSD, centre droit), dirigé par Luis Montenegro, a signé un accord de coalition avec deux petits partis de droite, dont le CDS-PP, avec lequel il avait gouverné le pays entre 2011 et 2015.
Le parti d’extrême droite Chega, propulsé au rang de troisième force politique avec 12 députés élus lors des législatives de janvier 2022, s’est lancé dans la campagne électorale après avoir tenu ce week-end son congrès dans le nord du pays.