
Les deux parties “se sont mis d’accord sur une hausse substantielle des rémunérations des personnels navigants”, avec une “hausse des salaires de 16,5% en trois étapes sur trois ans”, a indiqué le syndicat UFO dans un communiqué.
Les 19.000 salariés concernés recevront également une prime de 3.000 euros. Cet accord met fin à un conflit social de cinq mois entre les syndicats et la direction.
“Malgré tous les efforts en vue d’une désescalade, il n’a pas été possible d’éviter un conflit social pour convaincre Lufthansa du sérieux de nos revendications. Mais nous pouvons être très satisfaits du résultat”, s’est félicité Harry Jaeger, chef de négociation chez UFO.

Il intervient après un autre accord conclu fin mars avec le personnel au sol, qui a lui obtenu des augmentations de salaires de 12,5%, après avoir également cessé le travail à plusieurs reprise.
Les grèves de ces derniers mois, particulièrement suivies, ont conduit la compagnie aérienne allemande à supprimer de nombreux vols, avec un taux d’annulation qui a pu atteindre 90% certains jours.
Elles lui ont coûté 100 millions d’euros depuis le début de l’année, avait indiqué Lufthansa début mars.
L’Allemagne a été confrontée à une multiplication des conflits dans différentes branches professionnelles, alors que l’inflation élevée a entamé le pouvoir d’achat des salariés. Les transports ont été particulièrement concernés par ces mouvements sociaux.
Après un conflit très tendu de plusieurs mois, la compagnie ferroviaire Deutsche Bahn était parvenue fin mars à un accord avec le syndicat GDL, qui permettra aux conducteurs de train d’obtenir une réduction progressive de leur temps de travail de 38 à 35 heures par semaine d’ici 2029.
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