En FranceLa belle action réalisée par Luxembourg Air Rescue la veille de Noël

Luc Marteling
traduit pour RTL Infos
Le 24 décembre, le service de secours aérien luxembourgeois a mené une mission qui a peut-être permis de sauver une vie en France.
Une boîte qui sauve des vies : dans ce « kit vital », le cœur qui a d’abord été transporté puis transplanté.
© LAR

Luxembourg Air Rescue (LAR) a aidé un patient français à recevoir une transplantation cardiaque le 24 décembre. Cependant, tandis qu’une personne recevait cette seconde chance dans la vie, une autre devait la perdre.

"Ce sont des moments pour lesquels on fait ce métier, des situations qui nous obligent à intervenir immédiatement. Et c’est le genre d’histoire qu’on aime raconter, parce qu’il s’agit de vie ou de mort”, a confié René Closter, président de LAR. Il a toutefois insisté sur l’importance de l’anonymat dans le cadre des transplantations d’organes.

“Bien sûr, je n’étais pas autorisé à révéler d’où provenait l’organe, afin qu’on ne puisse pas savoir qui a reçu le cœur de qui.”

René Closter, President de LAR
Closter a décrit le processus : “Lorsque nous apprenons le décès d’une personne et la possibilité de don d’organes, nous envoyons l’équipe de transplantation à l’hôpital du donneur à bord de l’un de nos Learjets. Nous les accompagnons ensuite jusqu’au lieu de prélèvement. L’opération dure quelques heures. Le cœur est examiné et, s’il est sain et de la bonne taille, l’hôpital est informé afin que le patient puisse être préparé à l’intervention.” L’organe viable est placé dans une glacière et transporté par avion, avec l’équipe médicale, jusqu’à l’hôpital où il est transplanté. C’est également la procédure qui a été suivie en France la veille de Noël.
Un Learjet LAR : En cas de transplantation, l’équipe de secours aérien utilise ce type d’appareil pour aller chercher l’équipe médicale à l’hôpital, puis la transporter jusqu’au lieu de prélèvement de l’organe, avant de retourner à l’hôpital auprès du patient en attente d’une greffe.
© LAR

En partenariat avec une organisation lyonnaise, LAR détient les droits exclusifs d’effectuer des transports d’organes par voie aérienne en France métropolitaine. Tous les vols sont coordonnés depuis le siège de LAR à Findel, où quatre personnes sont chargées de l’organisation d’environ 1 300 opérations par an. Les organes transportés comprennent les poumons, le foie, les reins, le pancréas et le cœur.

Compte tenu de la nature délicate de ces missions, tout doit se dérouler sans accroc, selon Closter. Il explique que, premièrement, les organes ne se conservent pas longtemps. Un cœur, par exemple, ne peut être conservé que pendant environ huit heures. Deuxièmement, le patient en attente de greffe peut déjà avoir subi l’ablation de son organe défaillant et ne survivrait pas sans le nouvel organe.

En raison des règles strictes d’anonymat, il est impossible de savoir comment se porte la personne qui a reçu le cœur – même si la transplantation lui a donné la possibilité de poursuivre sa vie.

Back to Top
CIM LOGO