CHEMDes exercices de sauvetage pour mieux préparer aux situations d'urgence

Chris Meisch
traduit pour RTL Infos
Une fois par an, un exercice d’urgence est organisé à l’hôpital de Niederkorn, afin de permettre au personnel de tester ses réflexes dans des conditions réelles.

Depuis 10 ans, des exercices de sauvetage sont organisés au Centre hospitalier Emile Mayrisch à Esch-sur-Alzette afin que l’hôpital soit correctement préparé à une situation critique. Une fois par an, tout le personnel doit participer à ces simulations, qui permettent de tester les bons réflexes en conditions réelles : depuis le moment du déclenchement de l’urgence jusqu’à la coordination entre les équipes. L’objectif est d’améliorer les processus de travail, d’identifier les éventuelles faiblesses et de garantir la sécurité des patients et du personnel en cas de situation d’urgence.

Améliorer le temps de réaction, la communication et la coordination

Tout le personnel s’entraîne comme si c’était une question de vie ou de mort, car c’est ce qui pourrait arriver en situation d’urgence. Dans un tel cas, les procédures doivent être parfaitement maîtrisées. L’objectif est d’améliorer le temps de réaction, la communication et la coordination entre les équipes hospitalières dans des situations d’urgence, ainsi que de tester les démarches techniques, comme l’explique le Docteur Andrea de Faria, anesthésiste et réanimatrice au CHEM :

“C’est un fait qu’en situation d’urgence, le personnel provenant de différents services se retrouve à travailler ensemble, sans forcément se connaître. Cela signifie que nous devons vraiment définir la meilleure manière de collaborer et d’instaurer une communication efficace pour assurer la meilleure prise en charge possible des patients. Cela permet aussi de mettre quasiment en pratique les connaissances théoriques.“

Des entraînements réguliers sont essentiels pour que le personnel reste plus calme et sûr de lui en cas d’urgence. Les équipes de la clinique s’exercent et analysent des situations qui peuvent survenir au quotidien. Le déroulement de la simulation est donc piloté et adapté par les formateurs depuis la régie.

Les aspects techniques sans oublier les émotions

L’objectif est que le personnel se retrouve dans une situation réaliste, explique Audrey Nicholas, infirmière et formatrice. La simulation comporte notamment un volet technique, mais pas uniquement. Les émotions peuvent aussi jouer un rôle majeur en situation de crise et influencer le déroulement. En particulier aux urgences, le personnel est souvent confronté à des agressions ou des insultes. Cet aspect est également travaillé afin que les équipes soient préparées et que la prise en charge médicale du patient reste toujours la priorité.

“Oui, mais il y a aussi une grande partie que nous visons pour tout ce qui est travail sur le facteur humain. Dont notamment les émotions ou les choses non prévues, qui peuvent justement arriver en situation d’urgence, dont les agressions, et nous faisons notre maximum pour tirer parti autant du volet efficacité technique que non-technique. Autrement dit, nous travaillons également sur le facteur humain, lors de nos simulations.“

Les simulations sont chaque fois filmées afin de voir ensemble ensuite ce qui s’est bien déroulé et ce qui peut encore être amélioré. A ce moment-là, les participants peuvent également dire ce qui, selon eux, a moins bien fonctionné. Cela permet aux formateurs de donner aux équipes les conseils nécessaires pour mieux se préparer à des situations similaires. Les équipes sont aussi fréquemment confrontées à des situations violentes, des agressions et des insultes. Michel Dewes, chargé des formations:

“Dans les simulations, nous abordons déjà le thème de la communication, qui est un aspect essentiel. Comment peut-on optimiser la communication ? Comment améliorer les processus liés à la communication ? Comment désamorcer les tensions ? Tout cela est déjà intégré, nous l’entraînons également. Ensuite, il y a un débriefing pour analyser : comment avez-vous communiqué dans cette situation et comment cela aurait-il pu mieux fonctionner ? C’est certainement un sujet que nous allons encore développer à l’avenir, notamment en lien avec les problèmes qui se dessinent actuellement dans tous les hôpitaux, y compris dans les services d’urgence.

Cette année, l’offre du CHEM a été évaluée et certifiée. Ces dix dernières années ont permis d’acquérir une solide expérience avec les simulations. En particulier dans les situations de stress, il est essentiel de connaître les procédures pour agir avec calme et assurance.

Finalement, une image reste en tête : des équipes qui travaillent ensemble et s’engagent chaque jour pour s’améliorer et sauver des vies. Ce qui n’est aujourd’hui qu’une simulation peut devenir une réalité hospitalière dès demain. À partir de l’année prochaine, le CHEM a prévu que chaque collaborateur devra participer une fois par an à une telle simulation.

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