Après avoir pris la fuite, l’homme a laissé derrière lui des morceaux de sa plaque d’immatriculation, ce qui a facilité son identification par les forces de l’ordre, comme le relatent nos confrères du quotidien L’Avenir.
Quelques heures plus tard, l’individu a été retrouvé en train de marcher à pied vers son domicile à Arlon, après avoir parcouru plus de quatre heures de marche. Un contrôle d’alcoolémie a été effectué et les résultats ont révélé un taux stupéfiant de 4,75 grammes d’alcool par litre de sang.
Face à ce chiffre exceptionnel, les policiers ont immédiatement procédé à un retrait de permis de conduire de 15 jours.
Lors de l’audience, le président du tribunal, Philippe Nazé, n’a pas caché sa stupéfaction en déclarant: “C’est un record pour notre tribunal”. Le procureur du roi, Yannick Rosart, a également exprimé son étonnement devant un tel taux d’alcoolémie, soulignant que les policiers qui avaient interpellé l’individu ne l’avaient pas jugé en état d’ivresse manifeste.
Lors de l’appel, les juges du tribunal correctionnel d’Arlon ont décidé de revoir la peine initiale prononcée par le tribunal de première instance. Celui-ci avait condamné le prévenu à une amende de 3.500 € ainsi qu’à quatre mois de retrait de permis de conduire, avec un sursis de trois ans pour la partie excédant le retrait immédiat.
L’homme avait également été condamné à installer un éthylotest anti-démarrage (alcolock) pendant un an.
L’avocat du prévenu, Me Dimitri De Coster, a présenté des analyses sanguines prouvant une consommation d’alcool modérée et a souligné les regrets sincères de son client. Il a demandé que la peine soit suspendue ou que son client soit condamné à effectuer des travaux d’intérêt général afin de ne pas l’empêcher d’exécuter son travail dans la construction au Luxembourg.
Toutefois, afin de ne pas banaliser l’acte et de rappeler la gravité de la situation, le tribunal n’a pas suivi cette demande. Néanmoins, pour ne pas nuire aux perspectives professionnelles du prévenu, la cour a décidé d’alléger la peine en accordant un sursis de trois ans sur la moitié de l’amende.
De plus, l’obligation de poser un alcolock a été supprimée.
