Belle initiative en Belgique"École plus propre", ou comment sensibiliser les jeunes à la gestion des déchets

RTL Infos
Cinq établissements scolaires de la Province de Luxembourg seront retenus pour faire partie de ce projet lancé en Wallonie.
© Be Wapp

La gestion des déchets dans les écoles est parfois un casse-tête. Une initiative est née pour le résoudre. Elle émane de Be WaPP, une association sans but lucratif qui vise à prévenir et à réduire les incivilités ayant un impact négatif sur la propreté publique et le cadre de vie en Wallonie.

Chaque établissement scolaire wallon a pu candidater pour faire partie du projet “École plus propre”, un plan d’action qui s’étend sur deux ans et qui décerne en bout de course un label. L’objectif est de fluidifier le tri, réduire les déchets et rendre l’école plus propre.

Cinquante écoles seront sélectionnées en Wallonie et, selon une clef de répartition définie en fonction de la densité de population, cinq seront retenues pour le Luxembourg.

© Be Wapp

Le cheminement du projet sera supervisé par Françoise Annet, spécialisée dans les projets scolaires chez Idelux Environnement, l’intercommunale dédiée à la gestion des déchets.

“Trois axes seront définis pour travailler sur ce projet. Primo, le tri dans toute l’école par l’ensemble des acteurs et pas seulement dans une classe ou le réfectoire. Il ne s’agit pas de stigmatiser seulement les élèves qui ne savent pas trier. Il faut identifier le problème à la source. Quand on est chez soi, on n’a pas le choix. Ailleurs on a parfois tendance à pointer les autres comme responsables. Secundo il faut veiller à la propreté des lieux, notamment ceux qui sont partagés comme le réfectoire. Et tertio, il faut se pencher sur la prévention. Le meilleur déchet est celui qui n’existe pas. Comment faire pour qu’il y en ait le moins qui entrent dans l’école? Et ainsi régler les deux premiers problèmes.”

Idelux aiguillera les écoles, les accompagnera, mais n’interviendra pas à la place des acteurs. L’intercommunale veut que le projet soit incarné et demande ainsi qu’une petite “team” soit constituée par établissement dont le but sera d’abord d’analyser la situation avant de proposer des actions concrètes.

Une bourse comme carotte

Au-delà de la propreté qui a donné son nom au projet, c’est davantage la gestion des déchets qui est mise en avant. “Cette initiative est aussi la conséquence d’une demande récurrente des mandataires pour avoir des consignes sur les cannettes et les bouteilles par exemple. Dans le lot d’initiatives prises, il y en a certaines tournées davantage vers le citoyen comme lors du grand nettoyage de printemps alors que d’autres sont spécifiques aux clubs sportifs ou encore aux écoles.”

Le tri des déchets dans des lieux publics ou semi-publics fait partie des préoccupations car les responsabilités diffuses ne rendent pas les choses simples.

Certains établissements scolaires s’engagent par volonté environnementale, d’autres sont au pied du mur suite à un contrôle qualité ou des amendes infligées suite à des refus de collecte.

Un petit incitatif existe aussi. “Il y a une bourse qui permet de financer l’achat de matériel lié au tri et à la propreté. C’est intéressant pour les petites écoles.”

Ce processus long et énergivore trouvera un premier épilogue dans quelques jours avec la fin des candidatures lancées dans tous les types d’établissements: réseau libre, officiel, ordinaire, spécialisé, fondamental, secondaire. S’il y a plus de candidats que de places, tous les critères (taille de l’établissement, type, situation géographique, …) seront pris en compte pour offrir une représentation hétéroclite du système scolaire à travers ce projet.

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