Le créateur de contenu Raphaël Graven, suivi par plus de 500 000 personnes, est décédé dans la nuit de dimanche à lundi près de Nice. Une autopsie doit être pratiquée pour déterminer les causes du décès.

Le monde du streaming est en deuil. Raphaël Graven, connu sous le pseudonyme de Jean Pormanove ou « JP », est décédé dans la nuit de dimanche à lundi à Contes, près de Nice (Alpes-Maritimes), à l’âge de 46 ans, d'après une information du Parisien, fortement relayée par des médias français. Très suivi sur les réseaux sociaux, il rassemblait plus d’un demi-million d’abonnés sur des plateformes comme TikTok, Twitch ou encore Kick, où il avait construit une communauté importante de joueurs.

Son entourage a confirmé l’information lundi après-midi. De nombreux hommages affluent depuis sur les réseaux sociaux. « J’ai toujours redouté le jour où je devrais écrire ces mots. Malheureusement, cette nuit, JP (Raphaël Graven) nous a quittés », a écrit l’influenceur Naruto (Owen), appelant les internautes à respecter sa mémoire et à ne pas relayer les images de son dernier live.

Depuis plusieurs heures, des rumeurs circulaient déjà en ligne, alimentées par la diffusion d’une vidéo inquiétante. On y apercevait un homme ressemblant à Jean Pormanove, immobile sous une couette, alors que d’autres personnes tentaient de le réveiller, avant que la retransmission ne soit brusquement interrompue.

Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes font état d'une fin de live abrupte sur la plateforme Kick, alors qu'il venait de passer "dix jours et nuits de torture", notamment avec des violences physiques "extrêmes", une "privation de sommeil", de "l'ingurgitation de produits toxiques".

Une enquête en cours

Le parquet de Nice a confirmé lundi « le décès d’un homme dans un local loué pour des lives de jeu vidéo », sans donner de précisions sur son identité. L’affaire est confiée aux gendarmes de la brigade de recherches de Nice. « À ce stade, il n’y a rien de suspect, les auditions sont en cours et une autopsie sera pratiquée », a indiqué le parquet.

Jean Pormanove s’était fait connaître par ses lives de jeux vidéo, mais aussi par des défis extrêmes en compagnie d’autres créateurs comme Naruto et Safine. Ces deux derniers avaient été placés en garde à vue en janvier dernier, dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte après un article de Mediapart.

Le média d’investigation évoquait alors des lives tournés à Contes où l’on voyait Jean Pormanove et une autre personne en situation de handicap subir des humiliations. Les deux influenceurs avaient nié toute infraction et contesté les accusations.