
© Raphaël Ferber / RTL Infos
Fermé depuis la fin d'année dernière, le restaurant Opéra rouvre ses portes ce mercredi 30 octobre au Rollingergrund, à Luxembourg.
C'est une énième renaissance pour cette adresse mythique du Rollingergrund, à Luxembourg. L'ancien Théâtre de l'Opéra, rebaptisé sobrement "L'Opéra" en 2019 avec l'arrivée du duo Étienne-Jean Labarrère-Claverie (ex-Cibo's à Bettembourg) et Mathieu Morvan (aujourd'hui chef du restaurant "l’Hêtre Beim Musée" à Luxembourg), rouvre ses portes ce mercredi 30 octobre 2024 après les avoir fermées en décembre 2023. Le nom de l'établissement choisi il y a 5 ans reste inchangé à l'inverse de son concept culinaire: on repasse d'une cuisine gastronomique à celle d'une brasserie, comme "avant".
À la tête de l'établissement, on retrouve cette fois un trio composé de trois propriétaires associés issus du secteur de l'immobilier: Bruno Dogné, Ana Paula Reis Dos Santos et Marc Laroche. La carte a été conçue par Philippe Mille, chef doublement étoilé resté 14 ans au Domaine des Crayères, à Reims et qui a récemment ouvert son propre restaurant, Arbanne, dans la cité champenoise. Celui-ci est fermé trois jours dans la semaine, ce qui va permettre à Philippe Mille de faire fréquemment l'aller-retour Reims-Luxembourg afin de s'assurer que tout se passe bien. Le chef champenois n'est pas un inconnu au Grand-Duché: il a joué le même rôle de consultant en 2018 pour l'ouverture des Jardins d'Anaïs, le restaurant gastronomique de Clausen, qui avait été très vite récompensé d'une étoile Michelin avec le chef Christophe Quentin aux commandes.
Au quotidien, le chef de L'Opéra est Jean-Marc Hazée, 56 ans, qui a œuvré pendant une trentaine d'années dans des cuisines belges (L'Eau Rouge à Francorchamps, le domaine des Hautes Fagnes à Waimes, le Château Peltzer à Verviers) et au Luxembourg (il a fait l'ouverture des Beaux-Arts à Bofferdange). Au total, 90 couverts peuvent être servis à l’intérieur sur trois niveaux et 60 à l’extérieur, lorsqu'il sera temps d'exploiter la terrasse. "On va pouvoir privatiser chaque étage" précise Bruno Dogné.
La carte est plutôt raisonnable avec 6 entrées, 4 poissons, 4 plats, 4 viandes, 2 vols au vent, 5 desserts et un plateau de fromages. On y trouve par exemple un tournedos de biche servi avec une sauce au sureau et des spatzles (35€), une goujonnette de sole servie avec une sauce tartare et des frites (31€) ou une généreuse entrecôte de 300 grammes servie elle-aussi avec des frites (37€). Chaque midi, une formule à deux ou trois plats est proposée à respectivement 28€ ou 36€.
À quelques minutes de l'ouverture du restaurant, ce mercredi, Philippe Mille se montrait détendu. "On est très heureux, on va y aller doucement en ouvrant les salles au fur et à mesure", nous a t-il confié, confirmant un retour aux sources au niveau de la cuisine. "On veut faire une cuisine décomplexée et gourmande, avec des plats généreux, des produits qu'on peut aussi manger avec les mains et un accent mis sur les produits luxembourgeois. De la cuisine de cuisinier, on ne joue pas l'assemblage, on y va vraiment!"
Côté déco, le restaurant a changé avec ses tonalités noires et taupe, du nouveau mobilier, des tableaux signés de l'artiste luxembourgeois Frank Jons et un parquet rénové. Il a fallu également remettre le bâtiment aux normes, en ce qui concerne notamment l’électricité, les sanitaires, les évacuations ou les fenêtres. Le coût de ces rénovations s'élèvent à environ 250.000€. Celui du rachat de l'établissement par les trois associés reste, lui, confidentiel.