Le guide Michelin poursuit son exploration des territoires tricolores à l'occasion de l'annonce de son millésime étoilé. Le 31 mars prochain, Bibendum désignera ainsi les nouveaux lauréats depuis Metz. Un choix qui a surpris, dès lors que l'information a fuité, puisque l'Eurométropole du Grand Est ne compte aucun restaurant étoilé. La Moselle est pourtant bien une terre de bon goût. La preuve.

Conformément à son ambition de sillonner les régions françaises, où se trouvent plus 80% des tables étoilées hexagonales comme l'a rappelé Gwendal Poullennec, le directeur des guides Michelin, la publication gastronomique orchestrera le 31 mars prochain depuis Metz la sortie de son millésime 2025.

Plus de 1.200 journalistes et professionnels de la restauration ainsi que 600 chefs feront le déplacement jusqu'à l'Eurométropole pour cet événement, devenu une stratégie économique pour des territoires qui ont à cœur de mieux faire connaître leurs spécialités culinaires, leurs productions locales et leur savoir-faire.

Michelin avait démarré par Cognac, avant de s'implanter à Strasbourg puis de proposer un focus sur le terroir ligérien depuis Tours.
De la même manière, on pourrait s'étonner que Metz ait été choisie en raison de l'absence de restaurants étoilés. Pourtant, à l'image de Michel Roth, le chef de renom qui parrainera cette édition puisqu'il est natif de Sarreguemines, la Moselle est bel et bien une destination gourmande.

Rappelons d'abord que le département compte plusieurs tables aux petits oignons, même si leurs chefs n'ont pas l'aura de Michel Roth (ancienne grande toque du Ritz Paris). Il y a Benoît Potdevin du K à Montenach, mais aussi Frédéric Sandrini du Quai des saveurs à Hagondange, Loïc Villemin de Toya à Faulquemont ou encore Stephan Schneider de l’Auberge du Saint-Walfrid à Sarreguemines.

Surtout, il ne faudrait pas oublier que la Moselle - et la Lorraine dans son ensemble, est une terre sucrée, où naissent de grands talents pâtissiers. Michaël Bartocetti, le chef pâtissier du George V à Paris, est de Thionville tandis que Gilles Marchal, ex-chef du Bristol passé aussi par la direction de la création à la Maison du Chocolat, a réalisé son apprentissage à Metz.

Bibendum sera donc de retour dans le Grand Est, et il y a fort à parier que les symboles marquants mosellans seront mis sur la table. La quiche lorraine d'abord. A base de crème, de lardons et d'oeufs (et surtout pas de fromage !), la recette est une tradition culinaire familiale qui se passe de génération en génération. La région est également réputée pour son munster.

Élaboré à partir de lait cru, ce fromage un goût puissant témoigne du savoir-faire des producteurs locaux. Ce fromage est un symbole de la culture laitière mosellane et est souvent accompagné de charcuteries.
On ne peut pas non plus parler de la Moselle sans évoquer la mirabelle. Réputée pour son goût sucré et juteux, elle est utilisée dans une multitude de préparations, dans les tartes jusque dans les liqueurs et les confitures. D'ailleurs, la Fête de la Mirabelle souligne l’importance de ce fruit dans la culture locale et attire de nombreux visiteurs.