Si voyager en avion est devenu plus accessible grâce aux compagnies "low-cost", personne ne s'attendait à ce que les compagnies "historiques" calquent leur modèle d'entreprise sur le leur.

Pourquoi comparer les voyages en avion aux trajets en bus? Ce n'est évidemment pas pour dénigrer les transports en commun, devenus gratuits en 2020 au Luxembourg. Une mesure qui a fait parler du Luxembourg dans le monde entier. Non, il s'agit ici de pointer du doigt des problématiques bien connues des voyageurs qui prennent l'avion régulièrement. 

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S'il y a eu une époque où les voyages en avion étaient considérés comme un luxe, cela fait une bonne vingtaine d'années que ce n'est plus le cas. Et depuis l'arrivée sur le marché des compagnies low-cost, c'est de mal en pis. Et non ce n'est pas la faute de Ryanair. Le problème, à mon sens, vient des compagnies classiques qui ont essayé de rivaliser avec leur modèle d'affaires.

Valises, sièges, nourriture, wifi à bord... Tout est devenu payant. Alors pourquoi est-ce un problème quand une compagnie traditionnelle s'y met et pas quand c'est Easyjet ou Ryanair? Et bien parce que dans le second cas, on sait à quoi on s'engage. De plus, le prix des vols est quasiment toujours bien inférieur à ceux des compagnies comme Air France, Lufthansa ou Luxair.

Et si les avis divergent sur le confort à bord, personnellement, j'ai du mal à distinguer les cabines des compagnies low-cost à celles des compagnies traditionnelles. Dans certains cas, ces dernières sont parfois dans un piteux état. En témoigne mon dernier voyage transatlantique à bord d'une machine Air France. La cabine était sale, abîmée et loin d'être confortable. Et ce n'est pas forcément mieux lorsqu'on voyage en Europe.

Entre les vols aux aurores, les cabines remplies à bloc, les bagages à main trop nombreux (à cause de la facturation des valises), les retards engendrés par la réorganisation de la soute... L'expérience à bord laisse souvent à désirer. Et c'est sans parler des contrôles incessants aux aéroports, des bagages qu'il faut parfois récupérer lorsqu'on est en transit ou encore des connexions irréalistes entre un vol et le suivant.

Aujourd'hui c'est simple, on a l'impression de faire partie d'un troupeau qu'il faut amener d'un point A à un point B. À ce stade, il me semble important de préciser que si le niveau de service des compagnies "traditionnelles" a baissé, ce n'est en aucun cas la faute du personnel. À travers mes voyages, j'ai eu l'occasion de rencontrer des hôtesses charmantes, des pilotes passionnés, du personnel au sol dévoué. Alors qu'ils étaient manifestement en manque de personnel.

Non, le problème vient des compagnies qui essaient à tout prix de rentabiliser leurs opérations. Pour ma part, ce revirement leur a déjà, au moins, coûté leur réputation. Je suis d'avis qu'il est temps pour celles-ci de repenser leur modèle d'affaires de manière à être comparées aux Ryanair et Easyjet de ce monde.