À compter du 1er juin prochain, toutes les voies, lieux-dits et autres rues dans les communes de moins de 2.000 habitants devront être baptisés.

"Tournez à droite", "faites demi-tour"... Qui ne s'est jamais pris la tête au volant de sa voiture en cherchant une impasse ou une toute petite rue difficile à repérer ? La tâche s'avère particulièrement ardue quand l'adresse recherchée n'a justement pas d'adresse, en l'occurrence pas de nom. C'est le cas de 200.000 voies situées dans des communes de moins de 2.000 habitants. On parle aussi bien d'impasses que de ruelles, de lieux-dits ou de voies privées.

Pas moins de 1,8 million de Français sont concernés et rencontrent potentiellement des problèmes de réception de courrier. Mais les déconvenues pourraient bien changer à partir du 1er juin lorsque tous les noms de rue seront donnés.

Adoptée en 2022, la loi 3DS (c'est-à-dire différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification) impose de baptiser toutes les voies, même celles des villages, à compter du 1er juin. Il ne s'agit que d'une nouvelle étape de cette réglementation qui avait déjà imposé au 1er janvier dernier que toutes les communes de plus de 2.000 habitants ne devaient compter aucune rue sans nom.

Cette échéance aura ainsi logiquement une nouvelle incidence dans la vie quotidienne des habitants de ces petites communes puisqu'ils disposeront d'une nouvelle adresse. Une nouveauté qui est censée faciliter non seulement le travail des facteurs et des coursiers, mais aussi des secouristes.

Reste que ces noms de baptême doivent être validés par chaque Conseil municipal avant d'être véritablement inscrits sur les panneaux. Quant à savoir ce qu'il sera marqué, la loi précise que "les noms de lieux sont aussi variés que les paysages, ils reflètent l’Histoire et les usages. Les communes sont encouragées à conserver cette richesse, à préciser les lieux-dits, mais aussi à renseigner les langues régionales en plus du français".