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Si votre voiture est sale depuis hier, c'est normal, un nuage de sable du Sahara est passé par dessus nos régions ce samedi. Explications.
De la méditerranée au Luxembourg, le ciel était orange hier. Un nouvel épisode de Sirocco a traversé une bonne partie de l'Europe samedi, teintant le ciel d'une couleur ocre en raison de la poussière venant du Sahara. Cet épisode, le premier de la saison, était particulièrement visible dans le sud de la France.
À travers tout l'Hexagone et jusqu'au Grand-Duché, les voitures garées à l'extérieur ont été recouvertes d'une belle couche de poussière ocre plaquée par la pluie.
Du sable qui a également sali les terrasses, le mobilier de jardin et même la végétation.
Est-ce dangereux ?
Ce genre de phénomène n'est pas rare à cette période de l'année et il pourrait même se multiplier en raison du changement climatique car les influences du Sud (liées à la présence de plus en plus importante d’air chaud) semblent plus fréquentes.
Ce sable provoque une pollution plus ou moins importante. Des alertes aux particules fines ont d'ailleurs été déclenchées dans plusieurs départements, dont les Bouches-du-Rhône.
"Le seuil d'alerte" a été dépassé samedi dans toute la région Paca mais aussi dans l'Hérault et le Gard. Cette situation devrait refluer dimanche en raison d'orages prévus dans le sud de la France.
"Le passage d'une masse d'air chargée en particules désertiques est observé depuis vendredi et se poursuit aujourd'hui samedi sur une grande partie du littoral méditerranéen. Ces particules s'ajoutent aux embruns marins, formés par les conditions météorologiques très venteuses sur le littoral. Ces phénomènes naturels entraînent une hausse importante des concentrations de PM10", a précisé la préfecture de l'Hérault dans un communiqué.
Cette procédure d'alerte à la pollution aux particules fines avait été déclenchée dès vendredi pour la Corse, qui prévoyait la persistance de l'épisode pour tout le week-end.
Réduire les activités physiques
Durant ce type de phénomène, en particulier en cas de gêne respiratoire ou cardiaque, il est recommandé "d'éviter les efforts intenses" et plus généralement de limiter les émissions d'origine automobile, industrielle, artisanale et domestique, de privilégier les modes de déplacement non polluants et les sorties brèves, et enfin de réduire les activités physiques et sportives intenses.
Ces nuages de sable sont toutefois moins toxiques que les particules fines issues du trafic routier où de la combustion du bois de chauffage.
En Haute-Savoie, la préfecture a pris différentes mesures comme réduire la vitesse des véhicules, interdire l'écobuage et le brûlage de déchets ou encore le report "des opérations émettrices de polluants (composés organiques volatiles, particules fines et oxydes d'azote)" pour les entreprises.
En Isère, dans l'Ain et dans le Rhône, le niveau "information-recommandation" a été activé, avec pour conseils de limiter ses sorties et les activités intenses, en particulier pour les populations vulnérables.