C'est ce qu'a annoncé ce jeudi Claude Meisch, ministre de l'Éducation nationale en présentant les priorités pour la nouvelle année scolaire 2025/2026 qui démarre lundi.

"Notre pays fait face à de grands défis: des inégalités, une forte diversité linguistique, des nouvelles technologies qui comportent à la fois des opportunités et des risques. C’est pourquoi nous devons renforcer l’unité de notre société et avancer ensemble", a expliqué ce jeudi le ministre de l'Education nationale, Claude Meisch lors de la conférence de presse de rentrée. Avant de glisser que "le système éducatif en est la clé: il rassemble, construit des ponts, fait de la diversité une force".

L'année prochaine, ça démarrera au cycle 1.2.

Les élèves qui apprennent à lire et à écrire dans une langue proche de leur langue maternelle ont de meilleures chances de réussir leur parcours scolaire, estime le ministère pour lequel "il est important d’agir dès le début de la scolarité".

Le projet "ALPHA – zesumme wuessen", donnera aux parents le choix entre l’alphabétisation en français ou en allemand pour leur enfant. Au troisième trimestre de l’année scolaire 2026/2027, les parents d’un enfant au cycle 1.2 auront pour la première fois la possibilité de choisir la langue d’alphabétisation.

"Les enseignants du cycle 1 seront préparés de manière intensive à cette orientation au cours de l’année 2025/2026", assure le ministère.

Parallèlement, une offre plus flexible en matière de langues d’enseignement continue d’être mise en place dans les lycées. Trois nouveaux lycées proposent désormais des classes francophones en 7e de l’enseignement secondaire général. L’offre du baccalauréat international est également renforcée, tout comme l’accès à des formations professionnelles en français et en anglais.

Deux nouveaux sites de l’École internationale Gaston Thorn, à Walferdange et au Kirchberg, ainsi que le projet de création d’une nouvelle école européenne publique à Schifflange, "répondent à la forte demande pour une plus grande flexibilité des langues d’enseignement".

Formation professionnelle

L’artisanat est un pilier de notre société et de notre économie. Même à l’ère de l’IA, nous avons besoin d’une formation professionnelle forte, estime le ministère de l'Education nationale.

Grâce à des investissements continus dans une offre moderne de formation initiale, de multiples opportunités de formation continue et de nouvelles perspectives (une 'Première-DAP' ou une formation professionnelle supérieure), la formation professionnelle reste un choix d’avenir pour notre société.

Dans ce contexte, il est important que les jeunes puissent très tôt découvrir leurs talents et les métiers d’artisanat, que ce soit par le biais d’options au lycée ou après les cours.

À compter de la rentrée 2026/2027, l'obligation scolaire passera de 16 à 18 ans au Luxembourg

L'inclusion demeure la priorité

Pour que les élèves à besoins spécifiques puissent eux aussi grandir ensemble à l’école, "il faut continuer à investir dans l’inclusion", martèle le ministère.

En 2025/2026, l’offre des centres de compétences continuera d’être régionalisée et rapprochée des écoles. Les écoles fondamentales bénéficieront de ressources supplémentaires: le nouveau service ONE-Schouldéngscht, des assistants pour élèves à besoins éducatifs spécifiques (A-EBS) et des instituteurs spécialisés dans la scolarisation des élèves à besoins éducatifs spécifiques (I-EBS) supplémentaires ainsi que deux nouveaux centres sociothérapeutiques (CST) sont des interlocuteurs clé pour un encadrement au niveau local.

Mouvement et sport à l’ère digitale

La digitalisation et l’intelligence artificielle (IA) façonnent déjà la vie des enfants et des jeunes. Pour un équilibre sain entre monde digital et vie réelle (Screen-Life-Balance), le programme WibS est mis en œuvre dans l’enseignement fondamental.

Au lycée, une leçon d’éducation physique et sportive supplémentaire est introduite pour les classes de 6e. Deux activités de mouvement et de sport sont proposées chaque jour par les maisons relais.

Les lycées reçoivent des moyens supplémentaires pour réaménager leurs locaux afin d’encourager le mouvement et les rencontres entre élèves. Les écoles fondamentales et les lycées bénéficient, dès cette rentrée, d’une offre culturelle étendue.

L'IA à l'école

Après l'interdiction du smartphone dans les écoles, puis dans les lycées, le ministère de l’Éducation nationale, lance en 2025/2026 une stratégie nationale pour l’utilisation de l’intelligence artificielle à l’école.

Pour un usage responsable, il est indispensable de renforcer d’abord les compétences humaines dès l’enseignement fondamental, avant que les élèves n’apprennent, aux classes inférieures du lycée, le fonctionnement de l’IA dans le cadre du cours de Digital sciences.

Dans les classes supérieures, "l’IA sera ensuite utilisée de manière ciblée, au bénéfice des apprentissages et des élèves". Avec la plateforme KI-Kompass, le ministère met à disposition des directions, enseignants et élèves une sélection d’outils d’IA pour un usage sécurisé. "Les grandes lignes de cette stratégie seront discutées dans les semaines à venir avec l’ensemble des acteurs", annonce le ministère ce jeudi.

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