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Ce lundi débute la Semaine de la santé affective et sexuelle, qui durera jusqu'au 23 mai. Son objectif est de promouvoir les différentes thématiques et services, et de réunir les professionnels des secteurs socio-éducatif, psychosocial et de la santé.
De très nombreuses manifestations sont prévues à cet effet, a indiqué lundi sur RTL Christa Brömmel. La Coordinatrice du CESAS, le Centre national de référence pour la promotion de la santé affective et sexuelle, a souligné que chacun a le droit à l’autodétermination sexuelle. Il est donc également important que les thèmes "LGBTIQ+" soient abordés dans les écoles d'une manière qui soit adaptée à l’âge.

Les sujets queer sont légitimes à l'école
L'an dernier, les lectures de la drag queen Tata Tom ont fait beaucoup réagir et ont été violemment critiquées par l'ADR. Si on interprète l’intervention de Tata Tom comme celle d’une personne déguisée lisant une histoire aux enfants sur la diversité dans notre société, alors c'est tout à fait légitime à mes yeux, explique Christa Brömmel. Elle estime justifié que les questions queer aient leur place à l’école. Bien sûr, cela est fait d'une manière adaptée à l’âge. Il est toutefois compréhensible qu’il y ait des craintes. Mais la peur d'éventuelles répercussions sur les enfants est souvent attribuable à l’ignorance.
Ce qu’il faut toujours plus souligner, c’est que "toute la question est basée sur les droits sexuels que chacun possède. Le droit à l'épanouissement, à l’autodétermination sexuelle, le droit à sa propre orientation sexuelle." Et cela passe principalement par l’éducation, c’est pourquoi ces thématiques relèvent du domaine scolaire d'une manière adaptée à l’âge. "Et je suis également très contente que le ministre de l’Éducation l’ait confirmé une fois de plus lors du débat à la Chambre”, souligne Christa Brömmel.
De nombreux événements: body positivity, pornographie, médias en ligne
Au cours de la semaine thématique actuelle, des événements s'adressant spécifiquement aux professionnels du travail avec les jeunes et au personnel éducatif, seront organisés, mais aussi des événements destinés davantage au grand public. Par exemple un événement pour promouvoir la body positivity, c'est-à-dire l'acceptation de tous les corps tels qu'ils sont. Il sera destiné d'une part aux jeunes femmes et d'autre part aux dames âgées. Des événements s'intéresseront aussi aux médias en ligne et à la pornographie.
Aucune déclaration concrète ne peut être faite sur la santé affective et sexuelle des jeunes, en raison du manque de chiffres. On voit cependant, par exemple, que les chiffres des infections par les maladies sexuellement transmissibles augmentent à nouveau.
Dans le domaine de la santé affective et sexuelle, l'Internet est "à la fois une bénédiction et une malédiction", d'après la Coordinatrice du CESAS. D'un côté, c'est une source d'informations, d'un autre côté, il y a de plus en plus de cas de harcèlement moral et d'agressions sexuelles via les réseaux sociaux. Là aussi, il faut informer, sensibiliser et encadrer, selon Christa Brömmel.
L'intégralité du programme de la semaine est disponible sur cesas.lu. Vous y trouverez également divers services et organisations dans le domaine de la santé affective et sexuelle.