
La Chambre des salariés salue le préfinancement prévu des aides financières publiques pour l’installation de systèmes photovoltaïques. C’est un pas dans la bonne direction pour que les ménages disposant de moindres moyens financiers aient aussi accès à la subvention, selon la Chambre des salariés, qui critique toutefois certains points de la formule prévue pour le calcul des aides financières à l’avenir.
Le projet de loi est déposé et il devrait être rapidement voté, si on suit le gouvernement.
Actuellement, 50 % du coût d’installation d’un système photovoltaïque est subventionné par l’Etat. À l’avenir, il s’agira d’un montant forfaitaire qui sera fonction de la capacité de l’installation et du stockage. “L’aide maximale sera réduite pour certaines configurations”, a indiqué d’emblée Claude Roeltgen, conseiller auprès de la Chambre des salariés, interviewé par RTL.
Tout d’abord, il n’y aura plus de subvention pour les petites installations de moins de 3 kW, ce qui pénalisera des ménages moins favorisés financièrement, selon la Chambre des salariés, car ces derniers habitent souvent sous des toits d’une surface plus réduite, pouvant donc accueillir moins de panneaux solaires. De plus, la nouvelle formule de calcul est dégressive et selon les calculs de la CSL, pour une installation d’une capacité de 7 à 8 kW, un ménage recevra, avec le nouveau régime, une subvention d’un montant inférieur à celui qu’il aurait reçu avec le système actuel.
Dans l’émission de RTL “Background”, le ministre de l’Energie, Lex Delles, avait expliqué début avril que si vous demandez plus de devis et obtenez un prix plus avantageux, l’aide pourrait même dépasser 50 % à l’avenir.
A ce propos, Claude Roeltgen, conseiller auprès de la Chambre des salariés indique: “Il est possible que vous vous en sortiez mieux avec le nouveau régime, si les devis sont bas, si les prix des installations restent bas ou baissent encore davantage. Mais cela dépend de la façon dont les prix vont évoluer.”

Dans l’ancien système, l’aide est exprimée en pourcentage et dépend donc de la facture. Comment la Chambre des salariés peut-elle calculer avec des chiffres absolus dans l’ancien système? “Nous avons pris le plafond pour exprimer l’aide maximale que l’on peut recevoir actuellement et nous le comparons au montant forfaitaire que l’on recevra sous le futur régime”, précise le conseiller de la CSL. Claude Roeltgen admet toutefois qu’il serait préférable que plus d’exemples concrets tirés de l’économie réelle soient fournis non seulement dans l’avis, mais aussi dans la loi.
Les points faibles sont progressivement corrigés, mais l’ensemble du régime des aides climatiques devrait être réanalysé et les aides financières davantage majorées pour les personnes à faibles revenus. “C’est quelque chose que nous critiquons toujours, le fait que personne, au fond, ne regarde jamais quelles classes de revenus bénéficient des mesures”, souligne Claude Roeltgen.
D’après lui, il faudrait éviter que “seules les classes à revenus supérieurs bénéficient des aides”. C’est souvent le cas actuellement, alors que les ménages à faibles revenus n’ont pas accès à ces choses qui sont subventionnées.
D’autres mesures telles que le “Topup social” ne fonctionne toujours pas. Le préfinancement du photovoltaïque est une première étape, mais il faut aussi l’introduire au plus vite pour les autres “rénovations énergico-techniques”, selon Claude Roeltgen.
