A partir du 1er janvier, les fleurs de cannabis, qui ont une forte teneur en THC, seront de moins en moins prescrites au Luxembourg.

L’efficacité de l'usage du cannabis médical n’a pas été prouvée scientifiquement, argumente le gouvernement, qui veut réduire au maximum l’usage abusif du produit. La seule alternative restera les extraits huileux. Cependant, cela aura un impact majeur sur les patients qui ont besoin du programme actuel, selon l'association Cannamedica.

Les alternatives pourraient ne plus avoir les mêmes effets pour les patients, car la teneur en THC est différente, explique Line Olinger de l'ASBL Cannamedica Luxembourg. Chaque patient doit découvrir lui-même ce qui lui convient le mieux:

"Avec le cannabis, l’efficacité réside simplement dans le mélange des différentes substances. Le patient doit se familiariser à sa propre dose lorsqu’il prend du cannabis. Il ne sait pas au préalable quelle dose est la bonne, celle qui va l’aider. Mais si vous avez désormais une teneur élevée de CBD et une faible teneur de THC, cela peut être efficace pour certaines pathologies, mais pas du tout pour d’autres. C’est donc très individuel de dire si cela aide ou non. Le patient doit le découvrir par lui-même." 

Dans les maladies chroniques, le cannabis peut aider à soulager les symptômes. Sans teneur en THC, il se peut que le cannabis n’ait plus l’effet dont certains patients ont besoin. Cela peut entraîner une perte de qualité.

Les patients devront également s’habituer à d’autres produits, ce qui n’est pas un processus simple. Cette nouvelle réglementation n'est donc pas la solution, dit Line Olinger. Ce n'est pas juste vis-à-vis de ceux qui ont vraiment besoin du programme tel qu'il est.

"Je trouve triste que les personnes qui ont besoin et apprécient le programme, soient sanctionnées parce que qu'il y a à nouveau un abus. Je serais heureuse si une autre solution pouvait être trouvée que celle que j'ai entendue. Je ne sais pas ce que la Santé a précisément en vue. J'espère que le programme ne sera pas réduit ou diminué simplement parce qu'on le prescrit à des gens, qui ne correspondent pas à leur idée."

Grâce à ce programme, les patients reçoivent du cannabis propre et contrôlé, ce qui n'est pas nécessairement garanti lorsqu'il est cultivé à domicile.