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Le Luxembourg pourrait, d'ici quelques années, manquer de recrues dans le secteur des soins, déjà très tendu et dépendant des pays frontaliers.
Les aides-soignants sont chargés d'assister les personnes qui en ont besoin dans leurs activités quotidiennes les plus basiques, telles que la prise de repas, la toilette, les déplacements et plus généralement d'assurer leur bien-être. Les aides-soignants surveillent aussi régulièrement l'état de santé de ces patients et font office d'interlocuteurs de référence.
En 2023, le Luxembourg comptait 4.344 aides-soignants. Soit 612 de plus que cinq ans auparavant, mais dans le même temps, la proportion d'aides-soignants résidant au Grand-Duché a diminué. Il en va de même du nombre d'élèves qui ont terminé leur formation d'aide-soignant au Luxembourg. Ils étaient 135 au terme de l'année scolaire 2018-2019. Depuis, ce chiffre n'a plus été atteint. L'an dernier, 112 personnes ont terminé leur formation au Grand-Duché, avec parmi elles, des adultes ayant changé d'orientation professionnelle ("Quereinsteiger").
Selon les estimations, dans les cinq ans à venir, le secteur des soins au Luxembourg va connaître une pénurie de plus de 4.000 infirmiers et aides-soignants. Des métiers déjà classés parmi ceux "en pénurie" au Luxembourg.
Pour pallier ce manque, la COPAS, la Confédération des organismes prestataires d'aides et de soins, avait avancé l'idée d'un statut de technicien diplômé, soit une profession intermédiaire entre l'aide-soignant et l'infirmier, car il existe actuellement un grand écart professionnel entre les deux. Les syndicats ont dit "non" à cette proposition et se sont opposés à la création de nouvelles professions de santé. En outre, l'Association luxembourgeoise des aides-soignant(e)s (ALAS) est également opposée à cette idée.
Cette dernière souhaiterait bien plus la création d'une passerelle pour les aides-soignants actuels, qui leur donnerait la possibilité de poursuivre une formation continue. De plus, il faudrait commencer à faire connaître le métier d'aide-soignant dès le cycle 4 à l'école primaire, selon l'ALAS.
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