
Le tableau "L'Origine du monde" de Courbet (1866) avait été tagué à la peinture rouge le 6 mai 2024 au Centre Pompidou à Metz. / © AFP
La performeuse franco-luxembourgeoise a été inculpée, a-t-on appris lundi auprès du parquet de Metz. Deborah de Robertis avait revendiqué être à l'origine d'une action début mai au Centre Pompidou-Metz où cinq œuvres, dont le tableau "L'origine du monde" de Courbet, ont été taguées et une autre dérobée,
L'artiste "a été mise en examen (inculpée, ndlr) le 29 mai", a confirmé à l'AFP le procureur de la République Yves Badorc, confirmant une information du journal Le Monde.
Elle a été inculpée des chefs de "dégradations ou détériorations volontaires de biens culturels" en réunion ainsi que du vol d'un bien culturel en réunion, a précisé le magistrat.
Deborah de Robertis avait notamment revendiqué auprès de l'AFP un geste de "réappropriation" d'une broderie d'Annette Messager, qui était issue de la collection personnelle d'un critique d'art également commissaire de l'exposition "Lacan, quand l'art rencontre la psychanalyse".
Une œuvre de Mme de Robertis était par ailleurs également présentée dans cette exposition.
L'artiste a été placée sous contrôle judiciaire avec notamment interdiction de paraître dans un lieu d'exposition de biens culturels ou interdiction de paraître dans le département français de la Moselle, où se situe Metz, a précisé M. Badorc.
Deux autres femmes, nées en 1986 et 1993, qui avaient tagué de la mention "MeToo" les œuvres, avaient été interpellées le 6 mai, le jour-même de l'action, après avoir été entraînées vers la sortie de l'exposition dédiée au psychanalyste Lacan au Centre Pompidou-Metz. Elles avaient également été inculpées et placées sous contrôle judiciaire.
Les trois femmes ont interdiction d'entrer en contact les unes avec les autres.
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