C'est la pleine saison de fauche dans les champs, mais aussi de la naissance des faons. Un projet pilote permet de les sauver des griffes des machines agricoles.

Un problème récurrent se pose aux exploitants agricoles au mois de juin. Les jeunes faons se cachent dans les prairies et restent instinctivement figés à l’approche des machines agricoles.

Ce mercredi, le ministre de l'Agriculture, Claude Haagen, a assisté à une opération de sauvetage de faons réalisée par un pilote de drone de l'asbl "Sauvons Bambi Luxembourg" et un exploitant agricole à Kahler dans le cadre d’un projet pilote soutenu par le ministère de l'Agriculture.

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© MA / Claudine Bosseler

Pour aider les agriculteurs à protéger les faons avant le passage des faucheuses, les membres de l’asbl «Sauvons Bambi Luxembourg» et les responsables des six communes partenaires ont initié au printemps la phase pilote du projet de sauvetage "Sauvons Bambi".

Ce projet pilote vise à éviter la mortalité et la mutilation des faons, et à aider les agriculteurs à faucher avec plus de sérénité. En même temps, il permet aussi de préserver la qualité du fourrage et de prévenir le risque de maladie du bétail.

Près de 200 faons sauvés à l’aide de drones 

En pratique, l’association "Sauvons Bambi Luxembourg" à l’origine de l’initiative compte aujourd’hui sept pilotes de drones qui survolent les parcelles agricoles à la demande des agriculteurs, avant le début de la fauche. Les plans de vol précis sont élaborés grâce aux coordonnées géographiques des parcelles agricoles que les agriculteurs communiquent aux pilotes.

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Les faons cachés dans les prairies sont localisés à l’aide de caméras infrarouges, et sont ensuite enlevés. Après le passage des faucheuses agricoles, ils sont libérés sains et saufs dans leur territoire d’origine et retrouvent leur mère. Une opération rapide et minutieuse, qui requiert expertise, connaissance du terrain et doigté.

À ce stade, près de 200 faons ont déjà été sauvés au Luxembourg. Le programme d’aide a été largement sollicité par de nombreux agriculteurs qui ont communiqué leurs parcelles à l’association.