L'adaptation du barème d'impôt à l'inflation sera l'un des sujets abordés prochainement par le gouvernement et les syndicats, qui font front commun.

Un premier pas vers la négociation. Ce lundi 20 février, les syndicats OGBL, LCGB et CGFP ont déclaré vouloir rencontrer le Premier ministre Xavier Bettel pour aborder un sujet technique mais essentiel au pouvoir d'achat: "l’adaptation du barème d’imposition à l’inflation". Comprenez l'index du barème d'impôt.

Si chaque travailleur du pays connaît l'index, qui augmente son salaire brut quand l'inflation atteint 2,5%, le salaire net n'augmente pas autant. La faute au barème d'impôt, qui n'est pas indexé et ne suit donc pas les hausses de salaire.

Ainsi, à chaque tranche indiciaire, le salarié a bien une augmentation de 2,5% brut mais ne touche finalement que 1,75% en net, après impôt. "Sans ajustement du barème, ce pouvoir d’achat n’est compensé qu’au niveau du brut, alors qu’il continue à diminuer sur le net."

"Il est largement temps que cette augmentation de la pression fiscale rampante et cachée arrive à sa fin" réclament-ils dans un communiqué commun. Ce "afin d’assurer le maintien du pouvoir d’achat des salariés et pensionnés".

Les trois syndicats ont "demandé une entrevue urgente avec le Premier ministre" pour "discuter des modalités concrètes d’une telle adaptation" avant le début de la tripartite, programmée au 3 mars.

En fin de journée lundi, Xavier Bettel a déclaré sur Twitter  que le gouvernement était "en train de préparer la tripartite""J'ai invité les partenaires sociaux à se rencontrer séparément le 28 février, comme ils l'ont demandé" a-t-il ajouté.

Le gouvernement reste toutefois prudent sur une adaptation du barème d'impôt. Lundi matin, la ministre des Finances Yuriko Backes avait estimé qu'une "adaptation du barème d'impôt ne serait pas responsable en ce moment".