En 2025, 22% des Français déclarent jeter leurs déchets par la fenêtre de leur véhicule lorsqu’ils circulent sur autoroute et 37% admettent faire de même sur la voie publique, soit respectivement 5 points et 4 points de moins qu’en 2024.

Aujourd’hui encore 1 Français sur 10 avoue se débarrasser immédiatement des déchets dans sa voiture, sans attendre de trouver une poubelle, alors qu’il y en a sur la totalité des aires d’autoroutes, soit toutes les 10 minutes de trajet environ.

Parmi les déchets, on retrouve en grande partie des déchets organiques (19%, -4), des mégots (18% des fumeurs, -6), des papiers ou des emballages (6%, -5), mais également des bouteilles en plastique ou des canettes (6%, -3).

Ces pratiques inciviques sont plus nombreuses sur la voie publique: 37% des Français avouent jeter des déchets sur les trottoirs ou dans la rue, soit une baisse de 4 points par rapport à 2024.

Les dangers des mégots

28% des jeunes de moins de 35 ans déclarent désormais jeter des déchets par leur fenêtre lorsqu’ils roulent sur l’autoroute (-12 points). Près d’un fumeur sur cinq (18%) reconnaît jeter son mégot par la fenêtre de sa voiture, et beaucoup ont tendance à sous-estimer les conséquences de ce geste. Parmi eux, seuls 55% considèrent le risque d’incendie comme extrêmement important, contre 81% dans l’ensemble de la population.

Ils sont également moins nombreux à percevoir le risque de pollution des sols et des eaux comme majeur (51% contre 78%).
 
Plus préoccupant encore: 34% estiment que jeter un mégot n’a presque jamais de conséquences graves, soit 14 points de plus que la moyenne des Français. Et pourtant, 28% de ces fumeurs déclarent avoir déjà été touchés, directement, par des incendies de forêt.

Et le tri dans tout ça ?

En vacances, certains ont tendance à relâcher leurs efforts lorsqu’il s’agit de trier ses déchets: seuls 87% des Français déclarent trier régulièrement leurs déchets sur leur lieu de vacances et 77% le font lors de leur trajet sur autoroute.

La principale justification invoquée pour ne pas trier ses déchets sur l’autoroute reste, pour près de la moitié des Français, l’envie d’aller au plus vite en utilisant la poubelle la plus proche. L’hésitation sur le choix de la bonne poubelle recule: seuls 29% des Français la mentionnent aujourd’hui, contre 34% il y a quatre ans.

Face au constat sur le jet de déchets, plus de la moitié des sondés sont favorables à des mesures répressives, notamment l'augmentation des amendes (33%) et la surveillance par caméras (23%).

Influence des parents

Autre point marquant cette année: le respect des règles de vie en société devient la première raison évoquée pour ne pas jeter ses déchets sur l’autoroute. 48% des Français citent cette motivation, soit 9 points de plus qu’en 2024. Cette progression, qui accompagne la baisse des jets de déchets, montre que le sens du collectif peut être un levier efficace pour faire évoluer les comportements.

D’autres alternatives restent des leviers essentiels pour 44% des Français. Parmi eux, 24% évoquent le fait de montrer l’exemple à ses enfants, amis ou parents.

Le rôle des parents apparaît alors essentiel: 65% des Français considèrent que ce sont leurs parents qui les ont le plus positivement influencé dans leur apprentissage du respect de l’environnement. D’ailleurs, les mères sont en première ligne : 52% pensent que ce sont avant tout les mères qui transmettent les bons gestes contre 24% des pères.

La présence d’enfants pousse aussi de nombreux parents à faire plus attention: 34% ramassent plus facilement leurs papiers ou restes de pique-nique (+8 points en 9 ans), et 31% trient davantage sur les aires d’autoroute (+6 points).