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Alors que la France invoque son droit "souverain" à poursuivre l'exploitation de l'énergie nucléaire, le Luxembourg rappelle ses inquiétudes en la matière, notamment concernant la centrale voisine de Cattenom.
On le sait, la question nucléaire est l'un des points de friction récurrent entre le Luxembourg et la France. À maintes reprises, le Luxembourg a demandé à la France la fermeture de la proche centrale de Cattenom.
Un discours qui est resté de mise lors de la 21e réunion de la Commission mixte franco-luxembourgeoise de la sécurité nucléaire s’est tenue le 12 juin dernier dans les locaux de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
"La délégation luxembourgeoise a exprimé ses préoccupations concernant les phénomènes de corrosion sous-contraintes relevés par EDF sur certaines tuyauteries de la centrale nucléaire de Cattenom, et de façon générale sur la poursuite de fonctionnement de cette centrale au-delà de quarante ans" rapporte le ministère luxembourgeois des Affaires étrangères et européennes dans un communiqué.
Un discours qui ne risque visiblement pas de faire infléchir le voisin français, dont la délégation "a rappelé que les choix énergétiques de chaque pays relevaient de décisions souveraines. Elle a fourni les informations disponibles sur ces sujets, notamment les examens et procédés techniques pour identifier les phénomènes de corrosion susmentionnés, afin de remplacer les tuyauteries concernées."
Les deux parties prévoient de se retrouver en 2024 pour la 22e édition de ces rencontres, qui se tiendra cette fois au Luxembourg.