
C’est la grande nouveauté cette année: l’Urban Trail se courra sur deux jours, le samedi 25 avril étant réservé aux marcheurs, le dimanche 26 avril aux coureurs. Une décision qui devrait permettre aux uns de ne plus gêner les autres sur les parcours, même si un trail sans bouchon à certains endroits n’est plus vraiment un trail... “On a sollicité la Ville, on a donné nos explications, on a discuté pendant quelques mois et un accord a été trouvé” explique José Azevedo, fondateur de la course et responsable de l’asbl Urban Trail Luxembourg.
Qu’on se le dise, le dernier kilomètre de toutes les courses sera un peu plus éprouvant cette année. L’afflux de bus sur le boulevard Roosevelt a amené l’organisateur, sur demande de la Ville, à déplacer la zone de départ et d’arrivée (située jusqu’à présent à la Citée Judiciaire) et “à trouver d’autres chemins, tout aussi beaux mais un peu plus durs”, en passant notamment par la Maison Breedewee et la rue Large. Pour la même raison, les 400 premiers mètres seront également inédits.
du Grand-Duc Jean: l’asbl avait ainsi remboursé près d’un millier de coureurs (919 exactement), le nombre de participants tombant alors à 3361. “Tout le monde n’a pas compris pourquoi on avait décidé de décaler l’épreuve, mais ce jour de deuil était important” souligne l’organisateur. Si l’épreuve se déroule bien aux dates annoncées (25 et 26 avril), il y a fort à parier qu’elle se rapproche des 4500 coureurs. “Mon but est d’atteindre les 7000 personnes, je le dis depuis quelques années” rêve José Azevedo. “Sur deux jours, on voit un peu plus grand.” Patience patience...
Cette année, les médailles ne seront pas en chocolat, mais en bois! Cela s’inscrit dans une démarche qui se veut de plus en plus écolo de la part de l’organisateur qui, jusque-là, récompensait chaque coureur d’une médaille en métal. D’ailleurs, des verres seront aussi en silicone. “J’ai moi-même des enfants et je pense qu’il faut sensibiliser tout le monde autour de cette question. On est fier de travailler comme ça” souligne José Azevedo.
Un nouveau contrat de partenariat de trois ans a été signé avec DKV (les assurances maladie complémentaires), partenaire de l’épreuve depuis le début. Jusque-là, ce contrat courait sur une seule année à chaque fois. “C’est une demande de leur part et évidemment, on a accepté, explique José Azevedo. Je pense qu’on fait du bon boulot depuis le début, et la confiance est réciproque.”
L’Urban Trail de Luxembourg est une course “pour toute la famille” insiste l’organisateur, qui pousse le bouchon jusqu’à l’ouvrir aux toutous depuis l’an dernier. Les maîtres doivent ainsi inscrire leur chien et le coût de l’inscription est reversé à une association de protection animale. Une trentaine d’entre eux s’est dégourdie les pattes l’an dernier, tenue en laisse bien sûr. “Avec le bouche à oreille, sans doute qu’il y en aura plus cette année” estime-t-on.
Pour l’heure, difficile de savoir à quel niveau d’alerte se trouvera l’Europe, et le Luxembourg, dans un peu moins de deux mois, eu égard à la propagation du coronavirus. Certains événements, y compris sportifs, ont été annulés. D’autres le seront probablement encore, qu’ils se déroulent en salle ou à l’extérieur. “On craint forcément une annulation à cause du coronavirus et si le gouvernement décide que la course ne doit pas avoir lieu, elle n’aura pas lieu, prévient José Azevedo, qui souligne que l’asbl “sera prête, cette fois encore, à rembourser tous les participants”. “Maintenant, poursuit-il, je pense que le risque d’une annulation est vraiment très faible: à Paris, les trails de moins de 5000 personnes sont maintenus, nous on tourne autour de 4500... C’est un événement qui se déroule en extérieur... Je ne vois pas le problème, pour l’instant.”
Samedi 25 avril 2020
Dimanche 26 avril 2020