
Quelle malédiction a frappé les Messins à Saint-Symphorien ? Toujours est-il que les hommes de Frédéric Antonetti, qui restaient sur un bon nul à Lens en championnat (2-2), et une large victoire à Valenciennes en Coupe de France (0-4), n’ont pas montré leur beau visage ce samedi après-midi, celui qui leur a permis de se hisser à la 5e place de la Ligue 1 il y a encore quelques semaines. La dernière victoire à domicile remonte ainsi à fin janvier, face à Nantes (2-0). Entre-temps, ils se sont inclinés face à Angers (0-1), Strasbourg (1-2) et ont été tenus en échecs par Montpellier début février (1-1).
Face à Rennes, les Grenats ont subi lors de la première période. Illustration dès la 18e minute, avec cette intervention manquée de Kouyaté, qui revenait en défense centrale après un match de suspension, dont Terrier a profité. L’attaquant a joué juste en centrant en retrait pour Doku, qui n’a eu aucun mal à tromper Caillard (0-1, 18e). Comme face à Lens, Angers et Bordeaux, les Messins se sont retrouvés à courir après le score.
Mais leurs affaires ne se sont pas arrangées: vingt minutes plus tard, Pajot accrochait le pied de Traoré dans la surface de réparation. Après quelques minutes consacrées aux vérifications vidéo, l’arbitre a pris la décision logique d’accorder un penalty aux Rennais. Penalty que Terrier s’est chargé de convertir, malgré la déviation de la main droite de Caillard (0-2, 38e).
Les choses auraient pu s’améliorer après la pause et cette grosse faute de Doku sur Delaine, dont la cheville a souffert du coup de crampons du Rennais. Logiquement expulsé, Doku a laissé ses coéquipiers en infériorité numérique face à des Messins qui ne devaient plus perdre de temps pour espérer au moins égaliser. Ils en ont pourtant perdu, incapables de porter le danger devant les buts de Gomis. Au contraire, Rennes n’a pas été loin d’inscrire son troisième but grâce à l’inévitable Terrier, bien lancé en profondeur et dont la frappe croisée a été captée par Caillard (64e).
Ce troisième but est intervenu dans les tous derniers instants de la rencontre avec Guirassy, lequel n’a pas hésité en plein centre de la surface après avoir hérité d’un bon ballon: l’attaquant a ajusté Caillard sans la moindre difficulté (0-3, 88e).
Sur leur seule occasion nette, Metz a fini par sauver l’honneur grâce à Yade, entré en jeu un gros quart d’heure plus tôt, sur un centre d’Udol (1-3, 90e).
“On a perdu sur des faits de jeu” a pourtant estimé Vincent Pajot, au micro de Canal +, à la fin de la rencontre. “On a fait une bonne première mi-temps, on n’a rien lâché, même en deuxième mi-temps. Mais dès qu’on fait une erreur, contre ce genre d’équipe, on le paie cash. On est surtout frustré. On pousse, on pousse et on se fait punir. C’est comme ça...”
Le prochain déplacement à Monaco, dans deux semaines, ne s’annonce pas simple pour les Grenats, qui perdent une place au classement et qui risquent d’en perdre d’autres d’ici la fin du week-end...