Tout est parti d’un message posté sur Twitter, ce mardi matin, par l’AS Nancy-Lorraine. Celui-ci prévenait les supporters messins, et d’une manière générale toutes les personnes portant un vêtement ou un accessoire à l’effigie du FC Metz, qu’ils se verraient refuser l’accès au stade Marcel-Picot et seraient systématiquement remis aux forces de l’ordre.
Le club nancéien, qui bataille encore pour assurer son maintien en Ligue 2 (il occupe la 15e place, à 2 points de la place de barragiste), a justifié son message en s’appuyant sur l’arrêté émis hier, lundi 6 mai, par la préfecture de la Meurthe-et-Moselle. Celle-ci a interdit aux supporters messins de faire le court déplacement jusqu’à Nancy. “Du vendredi 10 mai 2019 à 10h au samedi 11 mai 2019 à 6h, il est interdit à toute personne se prévalant de la qualité de supporter du club du FC Metz ou se comportant comme tel, d’accéder au stade Marcel Picot” indique l’arrêté, qui interdit aussi aux supporters grenats de “circuler ou de stationner sur la voie publique” aux abords du stade. Néanmoins, rien n’indique que porter un maillot ou une écharpe du FC Metz est suffisant pour être remis aux forces de l’ordre, d’où un tollé sur le réseau social.
Depuis, l’AS Nancy-Lorraine a supprimé ses premiers tweets, ne brandissant plus la menace pour les amateurs du FC Metz d’être ramené à la police, mais se concentrant uniquement sur l’arrêté préfectoral.
Lundi, la tension était déjà montée d’un cran après les propos tenus par le président nancéien et un joueur du club, sur les ondes de France Bleu Lorraine. Jean-Michel Roussier et le capitaine Laurent Abergel ont ainsi expliqué qu’il n’y aurait pas de haie d’honneur (comme le veut la tradition) pour les joueurs du FC Metz, sacrés champions de Ligue 2 la semaine dernière. “C’est un match dans lequel il y a un vrai enjeu pour nous, c’est un derby. Vis-à-vis des supporters, je pense qu’ils le vivraient mal et ils n’auraient pas tort” a affirmé le président.
