
En perte de vitesse depuis deux semaines en Ligue 1, les Grenats n’ont pas calé bien longtemps: sur la pelouse de Nice ce dimanche après-midi, ils ont su tirer profit d’un adversaire à la peine, bien loin de ses prétentions, en faisant le job lors de la première période.Si les deux équipes étaient à l’arrêt sur le plan comptable avant leur opposition du jour, le contexte n’est pas tout à fait le même: Metz se trouve actuellement là où Nice ambitionnait d’être en début de saison. Car le projet des Aiglons niçois a pris du plomb dans l’aile depuis un moment, avec un changement d’entraîneur (Viera viré début décembre, remplacé par Ursea) qui n’a pas changé grand chose à leurs affaires. Nice glisse doucement vers la zone de relégation alors que Metz s’invite à la table des outsiders de la Ligue 1. Alors les Grenats, bien que battus par Saint-Etienne et Strasbourg ces deux dernières semaines, sont allés ce dimanche enfoncer un peu plus cet adversaire mal en point, en faisant la différence assez tôt dans le match.
Dès le quart d’heure de jeu, Kouyaté, aligné au sein d’une défense à trois avec Bronn et Boye, a ainsi ouvert le score en profitant d’un corner tiré par Boulaya. Après une première tentative d’Udol, Boulaya a récupéré le ballon pour adresser une frappe puissante devant les buts de Benitez, une frappe bien coupée par le défenseur central des Grenats (0-1, 16e).
Dans la foulée, Udol, préféré à Delaine au coup d’envoi, s’est à nouveau porté aux avant-postes en ajustant un tir croisé détourné en corner par Benitez (17e).
Face à cette défense niçoise en manque de repères, les Messins ont continué d’appuyer là où ça fait mal: vingt minutes plus tard, Udol, toujours, s’est retrouvé en position de centrer, sans être contesté. Gueye s’est alors extirpé du marquage pour placer une belle tête décroisée, sur laquelle Benitez a dû s’avouer vaincu une nouvelle fois (0-2, 37e).
Néanmoins, la mi-temps a quelque peu cassé la dynamique des Grenats, revenus sur la pelouse un peu moins inspirés. C’est ce que regrettait Fabien Centonze la semaine dernière face à Strasbourg, alors que Metz avait ouvert le score avant de voir le match lui échapper: “On s’est arrêté de jouer”, avait-il lâché en fin de rencontre.
Toujours est-il que Nice est parvenu à réduire l’écart en moins d’un quart d’heure dans cette seconde période, à cause d’une faute... de Centonze. Le latéral s’est rendu coupable d’un tacle par derrière sur Gouiri, dans la surface messine. Le penalty fut logique et ce même Gouiri, principale arme offensive des Niçois, s’est chargé de le convertir d’une panenka bien réalisée face à un Oukidja qui avait mordu dans la feinte (1-2, 59e).
Entrés en résistance face à un bloc plus haut, les Grenats n’ont alors plus eu beaucoup d’occasions de se montrer en attaque, même en contre. Il a notamment fallu gérer le duo Nsoki - Gouiri, dangereux tout au long de cette seconde période, et faire le dos rond en abandonnant totalement la possession du ballon. Un exercice dans lequel les hommes de Frédéric Antonetti sont à l’aise, la preuve, ils ont tenu cette fois encore, en ramenant du sud une victoire qui les relance en Ligue 1 et les place dans le premier tiers du classement !
“On a bien fait les choses en première période, c’est très bien”, s’est réjouit Dylan Bronn, le défenseur du FC Metz, en fin de match, au micro de Canal +. “On ne calcule pas, on regarde vers l’avant et pas vers l’arrière, on a passé un cap. On a montré des valeurs de combativité. Nice a montré un autre visage après la pause mais on a su répondre présent et c’est ça qui est important.”